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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

En Noir & Blanc.

Les horreurs de nos différences …

 

Écrire contre le mal absolu, cette haine inexplicable qui se fonde sur les différences visibles. Écrire pour exorciser ce qu'ils vont forcément rencontrer dans la rue, au travail, dans la cour. Écrire pour donner un peu de distance et beaucoup de confiance face à cette abjection qui ne cesse de se nourrir de nos peurs, de nos lâchetés, de nos croyances si commodes.

 

Mettre en mots tout ce qui fait qu'une différence devient une chaine portée comme un boulet, un frein au bonheur, à la paix, au respect, au travail. Montrer du doigt toutes ces pensées faciles qui vous placent au-dessus de l'autre sous des prétextes fallacieux, des évidences sans fondement, des facilités si confortables.

 

Derrière la vitrine bien trop commodément éclairée du racisme, se dissimule une multitude de jugements à la hache qui tranchent, coupent, blessent, tuent plus souvent qu'à leur tour. Le générique se plait à décliner tous les possibles, du plus ancien ; l'antisémitisme, cette tradition culturelle qui permet aux religions monothéistes de se fabriquer leur propre ennemi de l'intérieur, comme si le Diable ne suffisait pas à exprimer le mal absolu selon leurs codes canoniques.

 

Il a nourri tant de monstres qu'il demeure une référence absolue, le point de départ d'une bien trop longue litanie d'horreurs innommables, de douleurs infernales, de cortèges mortuaires interminables. Il s'est même offert le luxe d'engendrer des rejets, résultat d'un marcotage malheureux. L'islamophobie ou son contraire à coup de Fatwa réciproque en guise de bons procédés.

 

Les hommes n'ont pas besoin de Dieux pour briller dans cette monstruosité abjecte. Tout passe au travers du filtre de ses discriminations. La couleur tout d'abord pour s'offrir la distinction manifeste, celle qui saute aux yeux et ne supporte aucune exception. Le blanc se réclame de la race des seigneurs, le noir est convié à croupir sous la cale, des fers aux pieds. Les autres nuances de la palette du grand architecte apportent une petite variation pour satisfaire toutes les hypocrisie esthétiques.

 

N'ayant jamais assez de motifs pour exclure, dénigrer, insulter, mépriser, l'homme, le mâle, s'est accordé le droit de rejeter sa compagne, sa presque pareille. Le sexisme permet de trouver dans sa propre demeure de quoi satisfaire son désir de puissance et d'exécration intimement mêlées. La faiblesse supposée de la victime désignée permettant en plus de s'offrir quelques jolies violences si faciles.

 

Puis le désir de la norme, ce phantasme insidieux qui est à l'origine de toutes ces perversions abjectes, trouve dans le physique des raisons de distinguer. Les gros, les minces, les petits, les trop grands récoltent les injures et les moqueries qui ne trouvaient plus preneurs ailleurs. Il faut correspondre au canon en vigueur, ne pas sortir du cadre, être comme il faut. On toise ceux qui échappent à la toise. Qu'ils vivent l'enfer !

 

Il faut encore enfoncer ceux que la roulette de la vie n'a pas favorisés. Les éclopés, les handicapés, les différents, les malades constituent un nouveau bataillon de chair à horions pour les chantres de la perfection de façade. Qu'importe qu'ils n'aient pas de cœur, nos éphèbes méprisants se contentent de leurs vernis pour donner le coup de pied de l'âne. Ils portent ensuite ce qui leur reste de mauvais coup sur ceux qui aiment autrement, qui vivent différemment, qui ne pensent pas comme eux … Ils n'ont oublié presque personne

 

Alors, nous alignons les mots pour enfin les exorciser : racisme, xénophobie, homophobie, ostracisme, sexisme, intolérance, mépris, haine, ignorance, obscurantisme, … La liste est trop longue, nous avons plus de travers que de termes pour les définir. Et quand nous en avons fini de cette liste effroyable, nous n'avons qu'un petit espoir bien fragile à mettre en travers de ces vilains. Tolérance ! Il demande bien des efforts, bien des explications pour l'installer en pleine gloire au sein même du groupe qui a réfléchi et écrit.

 

Tolérancement leur

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N
<br /> Bonjour Nabum,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> quelqu'un de connu a dit un jour:<br /> <br /> <br /> "le racisme, c'est la différence".<br /> <br /> Eh bien, ,nous ne sommes pas sortis de l'auberge!!!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bises<br />
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C
<br /> <br /> NanouB<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Restons indifférent alors et nous pourrons fermer cette auberge aux courants d'air si malsains.<br /> <br /> <br /> Indifférent à ce qui nous sépare, indifférents à ce qui nous distingue, indifférents à  ce qui nous divise.<br /> <br /> <br /> De tant d'indifférence, nous effacerons peut-être tous nos différences.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Une seule race humaine !!!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La discrimination, c'est de ne pas accepter quelqu'un parce qu'il est différent. C'est stupide car nous sommes tous des humains. Au collège, on entend des blagues<br /> de mauvais goût sur les origines. Il ne faut pas se laisser faire. Comme il y en a qui interpellent dans la rue des gens et qui disent « Vous, les blancs, vous êtes tous raciste ».L' année 2001 a<br /> été marquée par 29 actes de violences antisémites: 14 incendies, 9 dégradations, 5 agressions et 1 attentat à l'explosif. Il y a toujours des personnes qui se croient supérieures aux autres. Il<br /> faut s'aider entre nous tous, même si on est de différentes couleurs.<br /> <br /> <br /> RENARD Anne-Gaelle<br />
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C
<br /> <br /> A.G.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bravo, il ne faut pas accepter ces attitudes, il faut les combattre du plus fort de vos forces. C'est bien ainsi et je vous encourage à continuer ainsi.<br /> <br /> <br /> <br />