28 Avril 2024
Un renard, fièrement, affichait son trophée
Un camembert dérobé par flagornerie
Il paradait ainsi au cœur de la forêt
Avec son larcin issu d'une fromagerie
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Le malheureux corbeau qu'il venait de gruger
Réalisant bien trop tard la supercherie
Entendit de l'ignoble goupil se venger
En faisant appel à toute sa confrérie
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Le pic-épeiche, le premier à s'avancer
Voulut sans façon en faire un emmenthal
Mais cette maudite pâte pasteurisée
Au puissant bec offrit résistance fatale
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Le roitelet se présenta à sa suite
Espérant détrôner cet odieux gourmand
Il dut se résoudre à prendre la fuite
Contraint de s'incliner devant ce Président
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Un martin-pêcheur, le suivant sur la liste
Espéra profiter de son vol fulgurant
Trompé, il avait été mis sur la piste
Croyant naïvement le fromage coulant
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Lorsqu'un putois en pleine confusion
Prétextant à raison qu'il refoulait du bec
Se lança à son tour dans l'opération
Hélas le plâtreux ne valait pas un copek
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Un député de son mélodieux ramage
Sans plus tarder entreprit de légiférer
Fort habile pour en faire tout un fromage
Il songea à obtenir marque déposée
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Le corbeau de s'étonner de sa stratégie
Interrogea dans l'instant ce si beau parleur
La déposition valait restitution
Lui répondit ce malhabile bonimenteur
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La grande troupe de l'espèce aviaire
Ne se reconnut pas dans ce drôle d'oiseau
Qu'il ait quelques compétences laitières
Ne justifie pas qu'ils les prennent pour des zozos
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Corneille déclara sur une Racine
Les vers ne naissent pas de la pénicilline
Même sortis tout droit d'un si mauvais claquos
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À bout d'imagination je dois l'avouer
Ma langue n'est pas aussi fleurie que sa croûte
Préférons donc à la fable, le laitier entier
Votre plaisir sera plus grand sans nul doute !