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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Elle fait don de son salaire à la France

Le canard et la bigote !


 


Charité chrétienne commence par soi-même. Madame Boutin appliquait à la lettre ce précepte évangéliste jusqu'à ce qu'un vilain canard ne vienne mettre son bec dans ses rétributions multiples. La pauvre dame pris au piège d'une presse déchaînée se trouva vite dépourvue d'un subside conséquent !

Elle fit contre mauvaise fortune grand et bon cœur en offrant spontanément à la France ce pactole. Mirobolant pour un smicard, insignifiant pour un fraudeur fiscal, la somme n'a que peu d'importance dans ce joli bazar.

La farce pourrait faire sourire en ces temps de crise. L'offrande est bien maigre au regard de ce que dépense notre équipe indécente de football. Elle ouvre pourtant des perspectives radieuses à celui qui pense encore que tous les privilèges furent abolis au 4 d'une nuit d'un mois août !

Le choix de la victime est un peu surprenant ! Ce bouc émissaire qui n'est qu'une vieille bique, tombe à merveille. Elle est prise la main dans la caisse, sans honte ni conscience, elle qui jure son Grand Dieu qu'elle a la main sur le cœur ! Est-ce parce qu'elle fait profession de foi que nos hypocrites pourfendeurs la jettent à notre vindicte ? Ils fondent sur la dame patronnesse au nom d'une morale qui ne fut jamais leur !

En ces temps d'austérité rétive et de rigueur secrète, montrer du doigt une femme déchue est un bien misérable artifice. Le retour de bâton va en surprendre plus d'un, de ceux-là mêmes qui lui jetèrent la pierre. L'État se montre généreux à qui sait le servir, drôle d'interprétation de ce verbe ambigu.

La dame a joué les vierges effarouchées, reconnaissant néanmoins boire un bon whisky, lorsque trop grande est la contrariété ! C'est à la santé de tous les autres profiteurs immoraux , qu'à l'avenir, elle trinquera à son tour. Ce sera un jour à leur tour, de rendre à l'état, ce trop plein perçu !

L'usage voulait, je n'en saisissais guère le sens, qu'on désignât ces coquins par la douce appellation de « Grand commis de l'état ». Maintenant j'ai compris et apprécie la nuance, il fallait entendre «  grosse commission sur le dos de nos finances ! ».

J'entends déjà les tenants de nos deux partis de France se rengorger et hurler au poujadisme facile. L'accusation de populisme est bien commode quand on souhaite enterrer une question. Ils me diront en me montrant du doigt : « Vous jouez le jeu de l'anti-démocratie en reprenant l'antienne insupportable qu'ils sont tous pourris ! »

J'admets le risque mais ne suis pas responsable. Je suis prêt d'ailleurs à atténuer mon propos et corrige immédiatement cette fausse accusation. « Tous servis ! » est bien plus conforme à cette réalité honteuse.

Il est grand temps de balayer ces écuries d'Augias mais nul Hercule ne se propose à la considérable tâche ! Refusons de faire, de la politique, une profession sans foi qui ne se contente que d'établir la loi.

La dame rit maintenant sous cape ou bien sous la soutane. A peu de frais elle s'offre une jolie pagaille. Si l'affaire n'est pas enterrée, le denier du culte républicain de madame Boutin va rapporter gros dans nos caisses, jusque là exsangues.


Cumulardement vôtre

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