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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Deux histoires de bicyclettes.

La roue tourne …




    À Tours, mais cette histoire eut pu se passer dans une autre cité de notre beau et doux pays, deux jeunes gens aiment à circuler à vélo. Décroissants et écologistes convaincus, la petite reine est pour eux le plus raisonnable des moyens de transport urbain. Mais la raison n'a toujours la vie facile dans nos villes, après quatre années d'un Sarkozisme sécuritaire et conserver son vélo n'est pas chose aisée.

        Logeant dans une de ces résidences estudiantines qui prévoit un confort spartiate en oubliant le garage pour les deux roues, ils trouvèrent espace satisfaisant pour leurs fiers coursiers dans le local à poubelles. Le gardien se montra conciliant quand ailleurs, les pauvres locataires doivent monter leurs engins pour les mettre à l'abri sur le balcon destiné à cet usage sans doute !

        C'est le garçon qui eut la première mauvaise surprise. Un matin, son vélo avait joué les filles de l'air, parti sous d'autres cieux, respirer un air moins vicié sans doute. Le dépit fut grand mais contre ce brigandage, il n'y a rien à faire. La chose est si fréquente que la main courante est bien inutile et gonflerait (bien)trop inutilement des statistiques qui se doivent d'être toujours à la baisse.

        C'est ainsi, il faut se faire une raison. La mésaventure est si fréquente que nul s'en étonne plus de nos jours. Quand je pense que jamais je n'ai attaché mon vieux clou, que ce fut au collège ou partout ailleurs dans mon village d'antan. Mais je vous parle d'un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent plus croire !

        Pourtant, une quinzaine de jours après la disparition, un vélo analogue en tous points mis à part la couleur fit son apparition dans le local à ordures. Il était fermement équipé d'un anti-vol que le propriétaire précédent s'empressa de couper pour récupérer son bien. Nul ne vint protester et nos deux étudiants retrouvèrent le plaisir de rouler de front.

        Hélas, la roue tourne et le destin est souvent néfaste à ceux qui refusent la solution automobile. Cette fois, c'est la bicyclette de la demoiselle qui se prit pour une hirondelle, allant sous d'autres cieux couler des jours heureux. Les cyclistes retrouvèrent les joies de la marche à pied concomitamment à la frustration et la colère.

        Le temps passa, le vélo ne revint pas sous d'autres couleurs. Il fallut se faire à l'idée de ne plus jamais le revoir. Mais à Tours, les miracles peuvent parfois se reproduire. En feuilletant le « Bon Coin » local, la victime du larcin crut reconnaître ce qu'on lui avait dérobé. Son vélo trônait au milieu des bonnes affaires, à un prix, vous devez vous en douter, des plus abordables.

        Nos héros appelèrent l'annonceur pour se renseigner sur les caractéristiques précises de l'objet transactionnel. Toutes les petites meurtrissures de la vie d'un vélo qui ne se contente pas de rester remisé dans un lieu sûr figuraient dans la description du brigand. Il n'y avait aucun doute, ils avaient retrouvé leur bien.

        Le garçon se présenta comme client auprès de ce si particulier vendeur. Les choses tournèrent vite au vinaigre quand l'évocation de l'origine frauduleuse de la bicyclette fut évoquée. Le vendeur montant sur ses grands chevaux plus facilement que sur l'objet de ses larcins habituels. Car, entre temps, la mère de la demoiselle avait mené enquête auprès du site d'annonces pour découvrir que l'individu vendait trois vélos par semaine en moyenne …

        Voyant que la bonne foi ne servait à rien avec ce personnage, le garçon finit par lui céder les trente euros de la transaction. Il ne voulait pas se retrouver avec un œil au beurre noir et préféra écouter la voix de la sagesse. Il repartit avec un objet acheté deux fois.

        La police prévenue, s'occupa sans doute du désagréable fait divers parce qu'elle ne pouvait agir autrement. Les victimes  avaient fait grand bruit, on ne peut plus compter sur le silence des agneaux. Je doute que le bonhomme connut grands tracas. Voler un vélo n'est que petit forfait sans importance pour ceux qui roulent grand train dans ce pays ! Ce n'est hélas pas le cas pour beaucoup de nos concitoyens !

    Anecdotiquement leur.

 

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R
<br /> <br />    A propos , les amis ; je suis le " père " de l' itinéraire cyclable devenu euro-vélo-route verte ," la Loire à Vélo" ; cela me fait une belle jambe , n'est-ce pas ?<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Regis<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et bien, si vous prenez la peine de lire mes aventures de juillet, j'ai effectué à pied le trajet Orléans - Mont gerbier de Jonc et j'ai suivi parfois votre enfant bien mal mené parfois, pas<br /> toujours bien fléché et fort loin du fleuve le plus souvent.<br /> <br /> <br /> Moi, cela me fit deux forts beaux mollets et j'espère que votre jambe sera sensible à mon propos.<br /> <br /> <br /> Nous nous croiserons sans doute l'an prochain lorsque je terminerai ma dévotion à dame Liger en faisant cette fois Orléans Saint Nazaire toujours le sac sur le dos et le parcours au gré des<br /> invitations et des rencontres.<br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> <br />     Et , si , à vélo sur une piste cyclable obligatoire car signalée par panneaux règlementaires , vous êtes renversé par un automobiliste  qui grille un stop en venant d' une<br /> voie latérale sur votre gauche , avec , au dessus du stop un panneau triangulaire , vélo blanc sur fond bleu ; plus au sol marquage vert indiquant la piste , et ; à l'intersection deux panneaux<br /> ronds , fond bleu vélo blanc ; plus sur la voie latérale , 30  mètres avant l'intersection , deux panneaux triangulaires , fonds bleus , un avec vélo blanc , l' autre avec piétion ; donc ,<br /> malgré tout cela il vous fauche , vous êtes légèrement blessé , certificat médical à l' appui , votre vélo est très abîmé  ; mais le pire est évité !<br /> <br /> <br />     Que vous propose - t - on en réparation ? Pour le vélo , en parfait état , valeur de remplacement par un vélo identique : 369 euros ; réparation estimée à  315 euros ,<br /> devis signé par réparateur agréé  ; après expertise par expert aggréé : 30 à 50 euros maxi ,; prétyexte : vélo de plus de 10 ans !<br /> <br /> <br />      Demandez simplement la remise en état du vélo aux frais de votre " écraseur " , vous n' aurez que NADA ! Votre vélo est " coté " ... voir ci-dessus .<br /> <br /> <br />     Il est des jours où la victime passe par de forts sentiments de révolte ...Contre qui , pourquoi ?<br /> <br /> <br />     Conclusion : " qu'est-ce qu'un cycliste et son vélo ? " RIEN !<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> <br /> Regis<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le cycliste est électeur qui intéresse, on lui prépare des pistes, des bandes, des sections cyclables. On met de ci de là quelques espace pour agrer le précieux biclou avec attache possible puis<br /> on oublie ce dernier dés qu'il sagit de comprendre la réalité de la circulation. La voiture reste reine.<br /> <br /> <br /> Alors les dangers sont pour les deux roues et la mansuétude pour les assassins qui sommeillent en chaque automobiliste énervé et il y en a beaucoup.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quant aux assureurs, qu'ils n'assurent jamais est une évidence et qu'ils ne prennent pas en compte la spécificité de la bicyclette une certitude.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci pour votre précieux témoignage.<br /> <br /> <br /> <br />