8 Novembre 2011
Le déplacement du côté d'Amboise ne s'annonçait pas être une promenade de santé mais de là à sombrer par nos légèretés défensives et notre manque de maîtrise, il y avait un
grand pas que je n'imaginais pas. Hélas, au bout du compte, les regrets étaient immenses et les deux points qui finirent par manquer pèsent lourd pour la sérénité d'un collectif encore bien
fragile. La preuve le nul impensable d'un B dominatrice mais improductive.
Il ne faut pas s'appuyer sur les « grands » absents pour ce déplacement, mais une fois encore sous la toise, notre équipe était bien en deçà de son
homologue. Comme la donnée devient habituelle, nous allons prendre des mesures radicales et mettre tout le monde aux anabolisants, non mais ! Mais quand en plus, on nous prive de la mêlée avec
une rapidité bien suspecte, on se demande encore pourquoi aligner des piliers à ce jeu.
Ceci n'explique nullement la défaite, ce sont des éléments qui viennent ajouter aux petits soucis qui s'ajoutèrent les uns aux autres pour faire de ce match
qui aurait pu être une formalité vu la domination en terme de possession, un long chemin de mauvais choix et de fautes stupides. C'est ainsi et si cette défaite sert de référence utile pour les
prochaines rencontres, elle aura servi au moins à donner des raisons de davantage jouer en équipe et de gagner bien vite en cohésion et en discipline sur le schéma de jeu.
La première période débuta bien pour une équipe contre le vent. Fleury se montre dangereux, joue chez l'adversaire et tient le ballon mais les touches ne
sont pas gagnées et à chaque fois il faut batailler pour remettre la main sur la balle. Huit ballons perdus dans ce secteur en première mi-temps et deux dans la seconde. Rapidement, Le Cercle
marque paradoxalement derrière une touche à 4 qui est suivie de deux passes pour envoyer Damien sous les pagelles : 7 à 0 dès la 8° minute ! Hélas, encore hélas, Deux touches perdues plus
tard et à peine trois minutes après, une pénalité vient sanctionnée un passage au sol ( l'autre point noir du jour) et L'Ovale vient marquer un coin derrière une cocotte : 7 à 5 nous restons en
tête.
Nous la perdons bien vite en manquant deux pénalités passables, en reculant par la passe au lieu d'eptre patients et d'occuper, en donnant sous la pression
la balle à l'adversaire au lieu de la garder au chaud. Bilan, une reculade de 50 mètres et trois points qui font basculer le score : 7 à 8. Il suffisait alors d'attendre le changement de camp, de
profiter du vent pour retourner la situation. Que nenni, les fleuryssois sont des gens pressés !
À la dernière minute de cette période, alors que 'adversaire joue à 14 après un carton blanc, nous jouons une touche sur le premier de l'alignement. Une
terrible reculade de plus de 20 mètres (cette équipe ne peut faire de mêlées mais est particulièrement tonique dans le secteur des mauls ; curieux non ). Nous perdons la balle et derrière la
mêlée, notre triplette centrale se troue pour la deuxième fois déjà en montant comme des avions sans système de sécurité ! 7 à 15
Avec le vent dans le dos, il n'y avait pas le feu au lac, mais dans les têtes un peu ! On joue à l'envers et surtout dans notre camp. On se met en danger, on
s'énerve sur le terrain comme au bord. Puis tout semble revenir dans l'ordre quand deux pénalités jouées à la main envoient sur la seconde Guillaume, l'homme du match, derrière la ligne ; 12 à
15, restons tranquilles !
Mais ceci est impossible. Deux ballons plus tard, troisième trouée de la défense centrale et essai entre les perches après un coup de pied à suivre. Si
l'essai est certainement entaché d'une grosse erreur d'interprétation de l'arbitre mal placé, il n'en demeure pas moins validé et décisif : 12 à 22, nous sommes d'une naïveté sidérante !
Nous avons enfin compris la leçon. Le jeu au pied devient utile. Nous jouons dans le camp adverse. Une pénalité permet de revenir à portée de fusil : 15 à 22
mais les esprits se chauffent et nous terminons la rencontre à quatorze après une crise d'adolescence qui nous renvoie dans notre camp. C'est vraiment pénible et correspond peu ou prou aux
comportements d'entraînement !
Enfin, les joueurs ont du caractère et de l'honneur. Ils jouent jusqu'au bout ce maigre espoir et seront presque récompensés à la dernière minute par
un essai d'Olivier M en coin derrière un joli renversement. Hélas la balle de match frôle les poteaux et il manquera deux points à la fin de la foire ! 20 à 22 c'est rageant !
Sur ce match, outre les dix touches improductives (c'est énorme), nous fumes pénalisés six fois sur des passages au sol, nous perdîmes 8 fois le ballon en le
lâchant à l'impact ou au passage au sol. C'est un problème de concentration et de détermination lors de ces moments clefs pour lesquels des petits réglages techniques permettront sans doute de
faire des progrès. Soixante et onze passes sur un match, c'est peu d'autant qu'avec 13 en-avants, nous avons beaucoup de mal à en faire d'autres. Il y a du travail les gars !
Techniquement vôtre.
Photo réaliségrâce au don d'ubi-cuité de YP.