Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.
17 Novembre 2011
L'intelligence selon Jean-Pierre Pernaut.
Monsieur Pernaut est un homme important, la preuve, il travaille dans la succursale audiovisuelle de l'Élysée, interroge le Président avec les propres questions de l'interviewé et tient le haut
pavé médiatique depuis si longtemps que plus personne ne se souvient d'une télévision honnête et indépendante avant les petites facilités dues aux lois du marché.
Ce journaliste bien sous tous rapports, c'est du moins ce que doivent affirmer les fiches secrètes des officines de la République, est plus surement à l'abri des fadettes que des fadaises, mais
nul n'est parfait en ce bas monde ! Il vient visiter la province, sa chasse gardée, le réservoir inépuisable de ses admirateurs béats et des sujets typiques.
La visite n'est pas anodine, l'homme a quelque chose à vendre pour se risquer ainsi si loin de son bureau et de ses chers projecteurs. Il a commis un livre, un sommet de la littérature une somme
qui a un prix « L'almanach 2012 des régions ». Il fait également promotion opportune pour une fiction maison « Les Edelweiss ». On n'est jamais si bien servi que par ses grands serviteurs dans la
maison des maçons.
Monsieur s'imagine être un phare dans le pays des ploucs et trouve, pour lui donner raison, des médias à sa botte, des gens capables de lui servir la soupe et lui donner l'illusion de son
importance. C'est hélas la tradition de nos organes de presse locaux d'être au service des puissants et impitoyables pour les plus faibles. Le plomb a fait alliance avec l'argent, la déférence se
joint à la révérence pour mettre en lumière ceux qui le sont déjà !
La pratique n'est pourtant pas celle des esprits libres, des gens qui ne fréquentent pas TF1 par hygiène mentale et dignité. Il s'en trouve partout dans le pays y compris dans le Loiret ! Il ne
faut désespérer de rien, dans un pays coupé de tout (puisque privé de T. G. V. …). Les enseignants des lycées de la ville ont récusé la visite en leurs locaux de cette pointure du journalisme, de
cet homme cultivé qui creuse son sillon dans les truismes du régionalisme « niaiseux ».
Sous couvert d'une fondation maison, qui sans rire se préoccupe de lutter contre toutes les formes de discrimination dans les métiers de la communication (on se pince en lisant cela), le reporter
sans limite, voulait trouver jeune auditoire à son écoute dans des lycées du Centre ville (là où il y a le plus de mélange social …).
Las, le refus des enseignants ne se fit pas attendre. Ils eurent même l'outrecuidance d'affirmer que le visiteur putatif n'était pas de nature à fournir nourritures intellectuelles à leurs
élèves, les malheureux n'en sont pas rendus à cette extrémité ! L'homme finit par se tourner vers un lycée périphérique (l'idée ne lui étant pas venue spontanément). Cette fois encore, même refus
de la classe enseignante constitués d'adversaires obtus qui refusent obstinément, en un ultime combat d'arrière garde, les lumières civilisatrices de TF1.
Cette fois, le journaliste vedette se fâcha et fit communiqué vengeur (Texte complet ci dessous*) : "Les enseignants qui ont empêché la rencontre ce matin avec une
centaine de lycéens concernant la fondation TF1 vivent dans un autre monde. La fondation est faite pour ouvrir à des étudiants vivant dans des quartiers difficiles, des perspectives différentes.
Leur montrer par exemple ce qu’est une grande entreprise comme TF1. Sur les dernières années, grâce à la fondation, trois étudiants ont été embauchés comme journalistes, d’autres comme graphistes
ou à la communication. Quand ces enseignants disent « on ne veut pas rencontrer TF1 », c’est qu’ils n’ont pas compris que leur rôle est de former les jeunes à l’emploi ce que permet aussi TF1.
Des enseignants plus intelligents ailleurs, l’ont eux compris."
Nous sommes heureux d'apprendre que l'intelligence dans ce pays doit se mettre exclusivement au service des entreprises. L'école n'a sans doute plus d'autre fonction puisque la culture, le
savoir, la réflexion, l'intelligence sont l'apanage des entreprises audiovisuelles. Monsieur Pernaut se fait censeur et distribue les certificats de pertinence. Nous sommes rassurés sur le
devenir de notre société, le pire est pour demain !
Intelligentement sien.
République du Centre :Site internet *
Jean-Pierre Pernaut répond aux enseignants
Publié le 16 novembre 2011 – 12:56
Jean-Pierre Pernaut présentateur du 13h de TF1 est à Orléans aujourd'hui pour la présentation de son nouveau livre ainsi que la fiction de TF1 : "les Edelweiss". Une rencontre avec des lycéens
était aussi prévu dans le cadre de la Fondation TF1. Un rendez-vous annulé suite au refus des enseignants dont plusieurs médias se sont fait l'écho (ici et ici). Le présentateur de TF1 a donc
tenu à réagir ce matin dans les locaux de la Rep'.
"Les enseignants qui ont empêché la rencontre ce matin avec une centaine de lycéens concernant la fondation TF1 vivent dans un autre monde. La fondation est faite pour ouvrir à des étudiants
vivant dans des quartiers difficiles, des perspectives différentes. Leur montrer par exemple ce qu’est une grande entreprise comme TF1. Sur les dernières années, grâce à la fondation, trois
étudiants ont été embauchés comme journalistes, d’autres comme graphistes ou à la communication. Quand ces enseignants disent « on ne veut pas rencontrer TF1 », c’est qu’ils n’ont pas compris que
leur rôle est de former les jeunes à l’emploi ce que permet aussi TF1. Des enseignants plus intelligents ailleurs, l’ont eux compris."
A 14h15, plusieurs lecteurs de la Rep' rencontreront Jean-Pierre Pernaut qui assurera ensuite une dédicace de son livre à la librairie Passion Culture. La journée se terminera par la diffusion du
film "les Edelweiss" au cinéma les Carmes.
Temps forts du Loiret
Jean-Pierre Pernaut : « Le journal de 13 heures a une âme »
Publié le 16 novembre 2011 - 09:04
Le journaliste est à l’antenne chaque midi de semaine depuis 25 ans.
Jean-Pierre Pernaut est à Orléans pour présenter l’entreprise TF1 et rencontrer les téléspectateurs. Il discutera aussi de son métier de journaliste à la rédaction locale de La Rep’.
Vous présentez le 13 heures de TF1 depuis de nombreuses années. Quels sont vos secrets de longévité ?
Il n’y a pas vraiment de secret. J’entame ma 25e année de présentation. Le 13 heures, c’est un journal qui se veut proche des gens, c’est ça qui explique son succès. Il est fondé sur un réseau de
correspondants importants, près de 150 journalistes répartis dans toute la France.
Est-ce que l’on se lasse de présenter le JT ?
Si ça me lassait, je ne serais pas là. Ça demande une telle implication d’animer toutes ces équipes. On essaie d’être dynamique, de, tous les jours, se remettre en question. Aujourd’hui, le 13
heures de TF1, c’est 45 % de part d’audience. La moitié des téléspectateurs sont devant TF1 à cette heure-ci. C’est motivant.
Votre credo, c’est le monde rural. Est-ce que cette thématique attire toujours les téléspectateurs ?
Au début, c’était un pari de miser sur les régions. Tout le monde nous a regardés bizarrement parce qu’on avait 20 ans d’avance. Aujourd’hui, il y a de plus en plus de proximité dans tous les
médias, les journaux sont moins institutionnalisés qu’avant. Cependant, le 13 heures garde un regard particulier, il a une âme. Par exemple, pour parler du plan de rigueur, on va évoquer les
conséquences sur les gens. Et il attire 6 à 7 millions de téléspectateurs par jour car il reflète la réalité.
Qu’est-ce que le département du Loiret vous évoque-t-il ?
Je savais que vous alliez me poser cette question. On y va souvent pour des reportages mais je n’ai rien de précis qui me
vient en tête.
Effectivement, c'est une pointure !