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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

La décrue des déçus

Ils nous ont tant déçus qu'ils seront tous déchus !




Baroud d'honneur, champ du cygne, combat d'arrière garde, manifestation pour l'honneur, derniers pas perdus … Les drapeaux manquaient de bras en ce samedi d'après vote de cette maudite réforme. Le matraquage médiatique a porté ses fruits toxiques dans les cœurs de ce peuple si maltraité par ses élites. Les désespérés sont restés chez eux, les félons peuvent se frotter les mains.



Qu'ils prennent bien garde de se réjouir de cette attitude cynique qui les a menés sur ce qu'ils diront être une victoire. Ils se gargariseront de leurs chères formules vides :
« Victoire du bons sens et de la sagesse ! »
«  Belle leçon de démocratie quand le peuple accepte le verdict d'un vote parlementaire ... ».
«  Notre pédagogie a agi et les gens ont compris qu'il était impossible de faire autrement ».
«  Les gens ont compris qu'ils étaient manipulés par des syndicats jusqu'au boutistes ! »



Le petit Prince va sortir grandi de cette formidable démonstration de considération des masses. Il est normal qu'il ait pu s'entendre si parfaitement avec son visiteur chinois, ils ont le mépris du peuple comme caractéristique commune, ça crée des liens !



Les manifestants d'hier et d'avant hier ne sont pas dissous dans les mensonges de nos arrogants. La blessure est profonde, l'humiliation à la hauteur de toutes les injustices que contiennent ce texte qui ne résout rien et qui prépare simplement un tapis rouge aux retraites par capitalisation de monsieur le frère.



Personne n'est dupe et le roi ne doit pas s'attendre à voir redorer sa couronne. Il est haï par une grande partie de ses sujets. Les grandes cicatrices ne se referment jamais, qu'il ne l'oublie pas ! Le peuple se soumet parce qu'il ne peut faire autrement, il ne baissera pas la garde. Les urnes se souviendront …



Mais hélas, à qui accorder la confiance perdue ? Tous nos députés ont voté comme un seul bandit dès qu'il s'agit de ne point s'attribuer les mêmes sacrifices en matière de retraite. Aucune inflexion sur leur système parfaitement scandaleux. La misère pour les vieux jours, dieu merci, ce ne sera pas pour eux !



Autant se servir sur le dos de la bête, ce peuple pressurisé, effacé, nié, accablé mais flatté lorsque l'heure du verdict reviendra. La machine à risettes se mettra en marche avec le successeur d'un « Travailler plus pour gagner plus ! » dont chacun a pu mesurer l'hypocrisie.



J'ai grande colère à constater le recul des gens debout. Sur la place de nos retraites martyrisées, nous n'étions que deux ou trois mille quand il fallait multiplier ce nombre par dix les fois précédentes. J'ai grande honte à penser qu'une fois encore, la réforme consiste à faire reculer les conditions d'existence d'un peuple qui baisse un peu plus l'échine à chaque mesure.
J'ai grande révolte à comprendre que rien ne vient du côté des prétendants à l'alternative qui doivent secrètement se réjouir que Sarkozy leur ait mâché le sale boulot.

 

 



La comédie ne nous fait plus rire. Nos remballons nos banderoles et nos drapeaux en berne. Nous retournerons au travail en assistant au spectacle de la liquéfaction de notre démocratie. Corruption, règlement de compte, manipulation de la justice, avantages considérables, mensonge permanent ...



Le pouvoir est aux mains des avocats qui se préoccupent d'avantage de leurs petites affaires que de celles de la nation. Pas étonnant que tous nos pas se soient perdus dans le vide de leur compassion !




Bâillonnement leur.



vidéo de LibéOrléans

 

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