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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Albert.

Tout est relatif …

 

 

Si pour Dick Annegarn c'est un merle noir et gris, pour d'autres, Albert représente la quintessence de l'intelligence humaine. De là en faire la tête de pont nationale de l'intelligence artificielle a de quoi surprendre et donne envie de voler dans les plumes des drôles d'oiseaux qui ont pondu cette comparaison.

 

En tout premier lieu, il faut noter que notre charmant premier ministre ne peut envisager un prénom féminin pour porter ce projet de haute technologie. Il est probable que cela ne puisse se concevoir dans l’aréopage de notre bon président, si prompt à jouer du symbole. Ce sera donc Albert le porte neurones de l'administration tricolore et néanmoins numérique.

 

Tabler sur ce rapprochement pour pousser l'industrie du numérique française c'est vite oublier que le brave génie était allemand, ce qui nous conduit une nouvelle fois à tirer chez nos voisins germaniques les modèles pour nos projets d'envergure. Une fois encore, la France court après la Germanie, la langue pendante sans jamais pouvoir la rattraper.

 

Albert a pour anagramme : brélat troisième personne du singulier de l'imparfait du subjonctif du verbe bréler. Nous pouvons y voir la volonté en haut lieu de confier à l'IA la responsabilité de redorer quelque peu notre langue en replaçant l'usage du subjonctif au sommet des préoccupations du pouvoir. Hélas, le mode en question est celui du souhait, de l'action hypothétique de la prière ou du vœu pieux. Nous ne sommes donc pas au bout de nos peines d'autant plus que ce verbe renvoie au brélage, une forme de cautère sur une jambe de bois fixé par quelques bouts de ficelle …

 

Autre anagramme d'Albert qui n'échappera pas à l'IA, le terme labret qui renvoie à un ornement que l'on se met sur la bouche. On peut se gausser de cette référence qui atteste implicitement que l'intention du pouvoir est de tenter de suppléer à la décadence langagière dans ce pays. Il n'est qu'à écouter les interventions de nos élus pour se rendre compte du désastre. Le projet Albert aurait-il pour mission de se porter au secours de la langue de bois ? Le brélage reprend alors tout son sens.

 

Albert plus prosaïquement peut se référer à Raisner le présentateur vedette d'âge tendre et tête de bois. Le titre de cette très ancienne émission évoquant on ne peut mieux la naïveté de ce sémillant premier ministre tout en commettant une petite confusion entre l'harmonica de l'animateur et le pipeau de l'orchestre gouvernemental.

 

Plus que la physique quantique, nous avons ici recourt au cantique des Cantiques, message de sympathie faisant référence à Salomon, roi d'Israël. Un choix qui peut choquer dans l'état actuel d'un conflit qui n'a rien de poétique. Mais est-ce pousser le bouchon trop loin que d'établir cette analogie tirée par la kippa. L'IA en la matière tire sa puissance non du saint esprit mais des algorithmes surpuissants.

 

C'est alors que le pouvoir proclame haut et fort sa volonté d'obtenir une IA souveraine. Il faut se pincer quand le nom d'Albert de Monaco passe ainsi pour une hypothèse aussi plausible que risible en paradigme de performance cognitive. Mais comme tout est bon en Monarchie pour amuser la galerie, nous ne pouvons exclure cette piste/

 

À bout d'hypothèses pour comprendre l'origine de ce baptême ministériel, on m'a susurré à l'oreille que le pouvoir ne cesse de nous prendre pour des Charlots. C'est alors que l'évidence me sauta à l'esprit, moi qui me contente d'une bêtise naturelle pour appréhender l’avènement de l'intelligence artificielle.

 

Les Charlots en personne, ce groupe si visionnaire, chanta Albert avec une pertinence qui ne peut qu'être l'origine de ce choix. Je vous en laisse juge.

 

Paroles de la chanson Albert par Les Charlots

 

On ne connaissait rien de lui
Il vivait seul et sans ami
Son visage reflétait l'ennui
Qui avait dû marquer sa vie
(Albert Albert)
De neuf heures à six heures du soir
Il marchait le long des trottoirs
En taxant selon son devoir
Les stationnements prohibitoires
(Albert Albert)

C'était Albert, le contractuel
Il croyait que sa vie était belle
Il oubliait que dans le ciel
Les papillons bleus ont des ailes
(Albert Albert)
On le disait dur et sévère
Mais son âme était noble et fière
A sa loi, seuls pouvaient se soustraire
Les conducteurs des Ministères
(Albert Albert)
Dans toute la ville on connaissait
Sa silhouette et son carnet
En le voyant les chauffeurs disaient
"C'est Albert, celui qui ne pardonne jamais"
(Albert Albert)

C'était Albert, le contractuel
Il croyait que sa vie était belle
Il oubliait que dans le ciel
Les papillons bleus ont des ailes
(Albert Albert)

Mais un jour, en dehors du service
Lui qui ne buvait que de l'eau,
Pour un verre de trop de pastis
Il fut écrasé par un vélo
(Albert Albert)
Sur sa tombe, on inscrivit
Au milieu des fleurs en boutons
N'écoutez pas ce que l'on dit
Ce n'était pas le roi des... le roi des...
(Albert Albert)

C'était Albert, le contractuel
Il croyait que sa vie était belle
Il oubliait que dans le ciel
Les papillons bleus ont des ailes

- C'était le roi des quoi ? (C'était Albert le contractuel)

- Mais ça va pas ! écoute... hein ? (Il croyait que sa vie était belle)
- Mais c'est une chanson, eh !
- Chanson ou pas, on s'en fout hein ! (Il oubliait que dans le ciel)
- Chantez avec nous si vous voulez ! (Les papillons bleus ont des ailes)
- On s'en fout, on dit pas ça hein !
- Oh des fois alors quoi !
- Quoi, on dit pas ça ?
- Oh la la, oh la la ! Moi j'ai même pas de voiture, j'ai un vélo moi hein !
- Un vélo, c'est tout ce que j'ai, hein hein !

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