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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Plus ils sont de fous, plus on trie

Le petit fleuriste du coin ...

Plus ils sont de fous, plus on trie

L’embarras du non-choix.

 

Alors que les devantures de nos magasins regorgent de marchandises toutes plus alléchantes les unes que les autres, que les produits d’appel envahissent les têtes de gondole, que la publicité promet monts et merveilles en catalogues et en écrans publicitaires, toujours plus aguicheurs et enjôleurs, un phénomène curieusement inverse se produit du côté de la boutique socialiste.

 

Étrangement, depuis que l’on a retiré le mannequin qui servit d’épouvantail depuis bientôt quatre ans, un étrange appel d’air a provoqué l’arrivée en vitrine de toute une cohorte de prétendants à la braderie d’avril. Il y a là un comportement qui déjoue les lois du commerce. Jamais un vendeur digne de ce nom ne multiplierait les offres d'achats quand le client vient à manquer cruellement. C’est prendre le risque de le perdre définitivement : ce que ne semblent pas craindre ces produits à la date de péremption largement dépassée.

 

La vitrine ne brille guère pourtant. Les lumières se sont progressivement éteintes, la plupart des produits proposés à ce qui reste de clientèle resteront dans l’ombre, oubliés ou bien inconnus, démodés tout autant que dévalués par des services jamais rendus. Quant aux rares têtes d’affiche, elles ont si mauvaise mine que plus personne n’a envie de mettre un kopeck sur elles. Il est vrai que, depuis fort longtemps, ce magasin ne se fournit pas du côté du Kremlin.

 

Les vendeurs pensent ainsi que multiplier les produits en vitrine c’est exprimer la vitalité de la production, de la diversité des courants et des modes. Hélas, c’est faire grave erreur que de croire que la clientèle va s’enthousiasmer devant des différences infinitésimales, des nuances si minces qu’il est parfois impossible de distinguer une marchandise de sa voisine. Même les modes d’emploi ne permettent guère de s’y retrouver.

 

Si au moins il y avait de la braderie dans l’air, mais non, la marchandise en provenance de Lille est restée dans le Nord, parfaitement déboussolée devant la faillite promise. Même la chocolaterie Royale ne se lancera pas dans le commerce printanier. Depuis longtemps personne n'ignore que les derniers clients disposant d’une carte de fidélité ne goûtent guère la gent féminine.

 

J’avoue ne pas comprendre qu’aucune étude de marché n’ait été entreprise avant de décorer ainsi la vitrine. Plus on est de fous à revendiquer l’investiture, plus les adhérents vont trier. Quelle terrible erreur ! ce sera tout le contraire, ils vont baisser les bras : d’autant qu’ils ont été échaudés par tous ces produits qu’ils ont dû retourner pour promesses abusives, qualité discutable et résultats non conformes à la fiche technique. Trop c’est trop : il n’y aura pas de tri mais simple désertion des déçus irréconciliables.

 

Les derniers mannequins exposés à notre indifférence frisent le ridicule. C’est un défilé de rossignols dont plus personne ne veut, de jolis chanteurs qui se contentent de se gonfler les plumes pour finalement ne rien faire de ce qu’ils avaient promis. Proposer une marchandise devenue obsolète, la faire passer pour neuve alors qu’elle est, non seulement usagée, mais parfaitement dégradée, relève de l’inconscience commerciale.

 

Déjà dans la rue se massent d’anciens acheteurs qui n’ont qu’une envie : transformer la devanture en un formidable chamboule-tout. Ce n’est plus la foire du Trône du reste ; ils sont tous promis à un long exil loin des allées du pouvoir. Ce sont les soldes pour tout compte, l’ultime exposition de leurs vanités. L’étiquette est décousue ; certains s’apprêtent à changer de camp bientôt, à passer dans les catalogues d’en face.

 

Il s’en trouvera peut-être prochainement sur des annonces du bon coin pour quelques conférences dans des maisons de retraite, des centres Alzheimer, de lointaines républiques bananières. Ils réciteront encore et encore les phrases creuses, les discours oiseux qu’ils ont tenus jadis mais auxquels, au fond d’eux-mêmes, ils ne donnaient aucune créance.

 

En attendant, si vous passez devant la boutique socialiste, détournez la tête. Le spectacle est si misérable qu’il convient de ne pas lui accorder la plus petite importance. Les soubresauts d’un parti politique en totale décrépitude sont toujours pathétiques ; les agitations avant l’agonie brisent le cœur de ceux qui, jadis, se faisaient prendre aux pièges de leurs mensonges. Ne vous faites plus de mal, oubliez-les !

 

Démarquagement leur

Plus ils sont de fous, plus on trie
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K
Nabum, <br /> <br /> Je ne goûte guère au recul social orchestré<br /> <br /> Se montrer humain, c'est très bien. Mais dans les limites du raisonnable<br /> <br /> ”On peut intégrer des individus; et encore dans une certaine mesure seulement. On n’intègre pas des peuples, avec leur passé, leurs traditions, leurs souvenirs communs de batailles gagnées ou perdues, leurs héros."<br /> <br /> Charles de Gaulle
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C
Kakashi<br /> <br /> Charles avait raison en une époque où la corruption, la dissimulation, la fraude n'étaient pas la norme généralisée des grandes fortunes et des états<br /> Que faire désormais avec un système où toutes les élites trichent et méprisent les peuples ?
K
Comme vous, je lui trouve un air fâné à la suprême rose.<br /> Du reste, un parfum devenu si capiteux, si migraineux.<br /> Si la fleur aux présents pétales flétris se métamorphosait en gâteau, la pâtisserie semblerait bien gâtée.<br /> Toutefois, même de première fraîcheur, elle n'eût été à mon goût. <br /> J'aime l'attrait des senteurs nouvelles quand celles-ci s'amalgament parfaitement les unes aux autres, savamment dosées, équilibrées, aériennes pour ainsi dire.<br /> Or, lorsque le secret des recettes (socialistes) repose sur l'abondance de beurre, je m'indigestionne.<br /> La politique, c'est avant tout une capacité d'estomac.<br /> Moi je vous laisse vous engraisser à gauche dans votre humanisme obèse, valeureux et stupide.
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C
Kakashi<br /> <br /> Dois-je m'excuser de croire en des valeurs humanistes qui furent un temps celles du christianisme initial ? La compétition économique, la loi du plus fort, le fric roi ça me fait vomir tout autant que les caricatures socialistes<br /> <br /> Je ne vois aucune doctrine digne de l'humain dans le paysage politique, seulement des ambitions, des appétits, des coups tordus et des mensonges<br /> <br /> Je ne m'engraisse pas, je me décharne