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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

La vertu de l'exemple

Celui qui vient d'en haut.


 



Parents, éducateurs, professeurs devraient être unanimes sur un point : « L'exemple doit venir d'en haut ! ». La récente période du cirque politique français annonce des lendemains compliqués pour les générations élevées au lait du sarkozisme dégradé.


Il n'est pas un jour où les valeurs dont beaucoup d'entre nous se réclament sont bafouées avec une suffisance, une constance, une morgue qui peuvent atteindre le sublime mais détruisent avec une rare efficacité la difficile éducation que nous avons cherché à faire passer.

Notre grand petit homme, ce président dont ses amis américains disent maintenant qu'il est entrain de rétrécir sous la charge trop lourde d'un pouvoir qui le dépasse, sape avec une constance rare le travail de l'instituteur comme celui du curé.


Le mensonge est devenu religion d'état. Lorsque nos dirigeants sortent le démenti, le citoyen de base comprend maintenant qu'il y a anguille sous roche et aveu inavouable. Quand un économiste, un journaliste ou un observateur attentif annoncent une donnée sérieuse, aussitôt le ministre de service déclare offusqué : « Mensonge que tout cela ! » sans plus apporter d 'éléments contradictoires. Et il pense que nous allons le croire ….


Le mensonge ne se pare même pas du syndrome des doigts dans la confiture. Jamais de retour en arrière, jamais d'acte de contrition. Le menteur pris la langue dans la fourmilière ne renonce jamais à sa stratégie vaseuse. La presse apporte des preuves, elle s'acharne, la rue réclame des comptes, elle ne comprend pas les enjeux à venir, les opposants s'exclament, ils sortent du cadre démocratique.


Car en effet, le pouvoir est légitimé par une élection à un instant « t » qui justifie par la suite toutes les divagations pathétiques et sans créances. Nous allons de tromperies en forfaitures, de coups tordus en affaires d'état. Le pouvoir s'enlise et ne change rien à sa communication ahurissante.


Il ajoute aux mots des actes ignobles qui ont révulsé les autorités religieuses et qui déclenchent maintenant les foudres de la commission européenne. Cette fois, il n'est pas possible de répondre mensonge ! Alors on se drape dans sa dignité outragée et on affirme que charbonnier est maître chez lui.

La belle idée que voilà. Un état appartenant à un ensemble plus vaste peut se désolidariser  des principes qui prévalent dans cette entité. Nos amis les caïds des banlieues vont retenir la leçon et affirmeront à l'imitation de leur compagnon de jeu qu'ils ne reconnaissent que leurs propres lois.


Pour corser le tout d'un touche supplémentaire de dignité, les députés s'écharpent, hurlent  à chaque fois, que l'heure soit grave comme aujourd'hui ou bien futile comme souvent. Ils manient l'insulte, le geste déplacé et nous pensons que cet exemple désastreux ne va pas pervertir notre belle jeunesse. Mais de qui se moquent tous les pitres de notre république aux abois  ?


Un fait divers vient semer un peu plus de trouble dans cette océan tumultueux. Une vedette de la télévision est prise la main dans la cocaïne. Il ne faudrait surtout pas en faire toute une histoire, dans la belle société, tout le monde ou presque se poudre le nez. La loi et les comparutions immédiates, la prison à suivre dans la foulée ce n'est que pour les petites frappes sans relation.


Toujours la vertu de l'exemple dans ce pays où l'état offre une fortune à un Margoulin aux frais du contribuable sans se prendre les pieds dans le tapis. On peut en rire, je préfère hurler ma colère et mon désespoir. Vite, finissons-en avec cette cinquième république moribonde !

Vertueusement vôtre.

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