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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

L'enjeu olympique…

Des anneaux pour les chaînes

 

 

L'essentiel n'est-il pas de participer financièrement à cette farce qui battra tous les records de dépassement selon l'adage : « Toujours plus vicieux, toujours plus opaque, toujours plus rentable ! » Le budget des prochains JO est un formidable montage mêlant allègrement financement public et investissements privés avec la règle la plus libérale qui soit : « Les bénéfices vont aux investisseurs, les déficits reviendront à la collectivité. »

Le citoyen qui au bout du compte crachera dans le bassinet, découvrira un peu tard qu'il s'est fait gruger sur toute la longueur dans cette histoire qui multiplie les zones obscures au point que même la cour des comptes y perd son latin en tentant de comprendre qui va tirer les marrons du feu. La réponse pourtant est facile à comprendre tant les petits ruisseaux iront vers les grandes fortunes tandis que la Seine sera privatisée en dépit des principes ancestraux sur l'accès aux cours d'eau.

Le CIO, entité qui échappe à tout pouvoir démocratique et qui manie la corruption comme principe fondateur a exigé qu'aucun référendum ne porte sur l'opportunité de faire leurs Jeux dans notre Capitale. Les électeurs ne sont pas fous et savent fort bien que cette organisation finit toujours en dépôt de bilan pour les contribuables.

Les prix s'envolent, les gens découvrent avec effroi qu'ils vont être ratiboisés au profit de canailles tandis qu'un kayakiste qui laisse tanguer ce bateau ivre de richesse, engrange à la pelle de substantiels dédommagements. L'argent est le nerf de cette guerre que mène une mafia internationale qui trouve toujours des complices parmi les pouvoirs nationaux quand elle jette son dévolu sur une nation à détrousser.

Comme il convient de partager les contrariétés et les dépenses inutiles, la flamme circule dans tout le pays de manière erratique, pour venir tondre des communes dont quelques élus se laissent berner par une illusion. C'est une forme astucieuse de raquette (pardon Racket) pour un passage d'un peu plus de trois secondes. Le bel objet acheté fort cher, ira trôner dans la salle du conseil municipal avec une belle devise en dessous : « Les JO, on s'y brûle les doigts ! »

Le sport dans tout ça ? C'est la course aux billets pour des spectateurs qui découvriront un peu tard qu'ils vont se faire plumer sur les dépenses annexes. Un vrai coupe gorge alors que déjà l'obtention d'une place pour qui n'est pas dans les listes des heureux bénéficiaires d'office est un sport de combat numérique. Il vous restera bien sûr le château de carte branlant de l’organisation : « Les jeux para-olympiques » qui seront une forme de cession de rattrapage tout juste soldée.

 

Les beaux anneaux que voilà, de ceux qu'on se glisse au pied avec une chaîne pour devenir esclave d'une manipulation honteuse, d'un nationalisme exacerbé, d’une hystérie soigneusement entretenue par les commentateurs, d'un chauvinisme indigne et de comportements souvent anti-sportifs pour une manifestation incontinente financièrement.

Le retour de flamme hélas a toujours lieu après, une fois que le mal est fait et que tombe le rideau sur un déficit abyssal sans que quiconque n'ait à nous rendre des comptes. La médaille a toujours le même revers, il n'est pas d'exception mais pour montrer que la France est encore une nation qu'il est possible d'essorer, les jeux d'hiver viendront nous en remettre une couche…

Tout ceci avec une cerise sur le fardeau, une aberration sans nom : la privatisation - durant une cérémonie funèbre de nos droits - de la Seine qui marquera la pire abjection dans cette Monarchie mafieuse : l'expulsion temporaire certes des bouquinistes. Alors, tous ceux qui se sentent l'âme d'écrire, pour les soutenir, n'ont qu'à coucher sur le papier leur ire contre les gredins et les crapules, responsables de cette hérésie au pays des lumières afin de compléter la collection des annales relatives aux débordements, forfaitures et mensonges de Freluquet premier.

Dessins de Placide

 

 

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