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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Abeille

 

Elle qui butine quand quelques autres chantent

Déroulent ses vocalises durant 3 saisons

Fait lentement son œuvre et nous enchante

Tout ce qui bourgeonne attise sa passion

 

S'activant depuis tant de générations

Elle se pensait à l'abri des désagréments

Offrant le meilleur d'elle-même sans modération

Pour la plus grande gourmandise des enfants

 

Travailleuse infatigable elle désirait

Durant son incomparable bourdonnement

Faire de sa niche le plus beau des palais

Pour le plus grand délice de tous les gourmands

 

Sous le chêne, uniquement en Bretagne

Elle se pique, non sans vergogne, la ruche

Elle qui sillonne sans cesse la campagne

À la recherche de l'hydromel dans sa cruche

 

Partout ailleurs sans nul doute c'est le bouquet

Se frotte langoureusement aux pistils des fleurs

Pour polliniser et ainsi ensemencer

Elle qui offrait à la nature son bonheur

 

Hélas, de cupides apprentis sorciers

Déversèrent partout dans les champs du poison

Prétendant que pour avoir un sol nourricier

Des insectes fallait l'élimination

 

Ainsi, ils usèrent d'insidieux arguments

Pour faire des agriculteurs leurs complices

Ces gardiens de la diversité de tous temps

Devinrent les exécutants du sacrifice

 

Que la peste soit de tous ces homicides

Méchants épandeurs du chimique venin

Sous les jets maléfiques de vos pesticides

Vous nous préparez de terribles lendemains

 

Laissez donc aux abeilles leur glorieux labeur

Héritage ancestral d'un cycle naturel

Magnifié par nos précieux apiculteurs

Qui depuis toujours nous délectent du miel

 

Créations de Élise PIOGER

Spécialement conçues pour cette faribole

Grand merci à elle.

 

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