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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

La défaite de la grenouille

Faribolerie climatique

 

La grenouille en a marre, ce n'est plus sa fête

La pluie se fait rare sur notre planète

On lui parle souvent de ce maudit beau temps

Qui depuis trop longtemps lui vide son étang

Sans précipitation, ô quelle désillusion

Son éradication se met en action

Parlez-lui des orages, de leurs noirs nuages

D'un monde plus sage, sans tous ces sauvages

Un climat plus serein, loin des maudits humains

La vie reprend en main, son éternel destin

La rainette se désole, passe à la casserole

Les gourmets raffolent de ses p'tites guibolles

Sans même remarquer qu'elle finit par manquer

Lui fallut déserter ce pays surchauffé

Du côté du crapaud, c'est le même tableau

Depuis qu'il fait trop chaud, ne coupe plus son eau

S'il veut prendre son bain, ce n'est pas très malin

Plonge dans le dédain, des détritus urbains

Quant au gentil triton, ne trouve plus le ton

Se colore en marron sans avoir de maison

Les fossés sont vidés et le sol craquelé

La nature outragée d'être tant exploitée

Et la salamandre qui joue les Cassandre

Pour mieux se défendre nous fait des esclandres

Dénonce tous nos torts qui propagent la mort

Tel le sémaphore du château de Chambord

Pour les amphibiens et tous les batraciens

L'antédiluvien se prive de lendemain

C'est la fin du monde partout à la ronde

La pluie était féconde, devient moribonde

Quand de viles accapareurs pompent cette eau

Afin d'engraisser les vaches comme leurs veaux

Nous imposent d'immenses bassines stériles

Avec la complicité de nos grands édiles

La faribolerie de notre agonie

Même si la prophétie se grime en facétie

Il devient urgent en ces ultimes instants

De prendre l'mors aux dents sans plus d'argent comptant

La grenouille en a marre, elle sera défaite

La pluie est une tare sur notre planète

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