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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Prendre des mesures.

Surenchères métriques des géomètres de l'intolérance.

 

La période est à la posture en matière de mesures à prendre. Chacun y va de son appréciation qui a vu de nez permet de ratisser toujours plus large sur la droite de l'échiquier national. D'ailleurs, il convient de ne pas y aller de main morte pour étendre son influence dans un électorat de moins en moins mesuré quant aux orientation politiques.

L'estrade ne leur suffit plus, c'est à grande échelle que ces nobles personnages regardent la ligne d'horizon en cherchant à mettre en avant l'unité de la nation par une forme élaborée d'épuration ethnique. La démesure de leurs propos n'ayant d'équivalence dans le degré zéro de cette unité fictive et illusoire.

Ces mesures supposent une hécatombe menée tambour battant en renvoyant chez eux, ceux qui sont considérés en surnombre au pays des ombres. Les relents de cette surenchère rappellent des périodes sombres d'une histoire que ces petits messieurs prennent par-dessus la jambe, la main levée vers des lendemains débarrassés de ces odieuses différences.

Une nouvelle croisade pour se lancer à la recherche d'un nouveau mètre étalon à moins qu'il ne s'écrive maître nation. Le colonialisme inversé avec un retour à l'envoyeur qui fait fi d'une histoire qui reste en travers de bien des mémoires. Nos nouveaux chantres de l'éradication dépassent les bornes, celles qui jadis mesuraient le chemin parcouru.

L'essentiel n'étant plus de mesurer ses propos mais plus sûrement de venir sur les pas d'une repris de justice qui a dû rendre des comptes à la loi. La place laissée vacante, les nouveaux géomètres de l'ignoble entendent bien dépasser la mesure, repousser les limites de la décence et de l'humanité. Qu'importe la honte et l'ignominie dont ils se couvrent, l'important c'est de gagner des voix dans une population qui s'est émancipée de toute morale.

Ces bons notables à la mémoire courte sèment les graines de la guerre civile, de ce fascisme qui aime dépasser toutes les limites une fois que le pli est pris. Du jeu de l'oie au pas éponyme, la seule certitude dans cette course folle est que d’ores et déjà, les dés sont jetés et nous conduisent tout droit vers l'enfer et la damnation.

Annoncer des mesures irréalistes et anticonstitutionnelles n'a d'autre but que s'inscrire dans une logique, une stratégie qui vise à faire venir à soi des électeurs tentés par les sirènes de l'extrême. Ces personnages ne mesurent jamais les conséquences de leur dérive autoritaire, sachant que si jamais le sort des urnes leur est favorable, il leur suffira de venir en arrière, de remettre les compteurs à zéro.

Erreur tragique que de ne pas prendre en compte les effets délétères de leurs propos, paroles en l'air pour caresser les nostalgiques de Pétain dans le sens des fours crématoires. Pauvres apprentis sorciers qui se trouveront, comme tous ceux qui les ont précédés, totalement dépassés par les créatures qu'ils ont agitées.

Hélas, comme de l'autre côté de l'échiquier politique, on agite d'autres épouvantails, on n'est plus capable de regarder la vérité en face, une autre démesure renforce la première, lui confère une forme de légitimité face à cette France de la Trahison, celle qui vend son âme aux forces d'invasion.

La nuance n'a plus sa place dans ce concert délirant digne d'un Wagner qui célèbre le retour aux pires travers de l'humanité. Nous devrions tout reprendre à zéro mais existe-t-il encore une sensibilité politique dans la mesure et la raison ? Avec nos maîtres de chœur et chefs à la baguette vindicative, la mesure n'est pas musicale à moins qu'elle se ne passât au son du canon.

 

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