6 Mai 2012
Dehors !
Histoire d'amour vache.
Voilà, c'est fini, le Petit est parti. Il me faut revenir sur ce mandat pas ordinaire au travers de tous les billets que cet homme détestable m'a inspirés. Je lui dois l'envie d'écrire au quotidien le monde qui nous entoure, je lui dois encore d'avoir pris mes souliers pour traverser la France et voir les effets de sa politique de haine et de peur. Sans lui, je n'aurais pas osé l'écriture, je ne me serais jamais exposé au jugement des autres. C'est l'heure de tirer un trait sur une relation d'amour vache, une exécration sincère, permanente et envahissante.
Tout commença le 4 mars 2009, il y a 3 ans de cela avec un texte qui faisait le lien entre le vilain et ma passion Rugby. http://www.chroniques-ovales.com/article-28616659.htmlIl était question d'une Rolex qui allait symboliser le parcours de ce flambeur, de ce petit garçon en quête de hochet et de reconnaissance.
Le 14 mars 2009, il revenait à la charge avec, cette réplique qui fit sa gloire dès sa prise de fonction : « Casse toi Pauvre Con ! » Il n'en fallait pas plus pour que ma plume file au grès de tous les adjectifs qui accompagnent la reine de nos insultes. http://www.chroniques-ovales.com/article-29023841.html
Deux jours plus tard, le film Welcome m'avait inspiré un petit billet de mauvaise humeur sur les responsabilités de notre paltoquet préféré. Les centres de rétention, la politique d'immigration ne devaient plus abandonner les feux de la rampe. Nous étions hélas, qu'au début d'une sinistre histoire. http://www.chroniques-ovales.com/article-29096539.html
Le 26 mars, l'hôte de l'Élysée me poussait dans mes retranchements. La devise de la République devait changer tant il malmenait les beaux substantifs qui honorent nos frontons. « Coercition – Profitation - Division » collaient bien mieux à l'air du temps. D'autres mots ensuite vinrent se bousculer au portillon du deshonneur. http://www.chroniques-ovales.com/article-29494817.html
Le 26 septembre, après un long silence politique, je revins à la charge au travers de notre bon maire de Cenabum, grand admirateur du petit homme et de ses méthodes coercitives. Ce fut le billet qui me fit un peu mieux connaître dans le Landernau des blogueurs. Repris par Libération Orléans, il ouvrit une nouvelle étape dans le militantisme solitaire. http://www.chroniques-ovales.com/article-36534457.html
Le 8 janvier 2010, un billet plusieurs fois repris ici ou là, évoquait l'idée dévastatrice de s'attaquer au service public. Le dernier agent, l'ultime fonctionnaire racontait son départ et l'état d'un pays entièrement livré aux mains du privé. Politique fiction, politique affliction devrai-je écrire. Le mal est fait, les esprits ont été touchés par le dénigrement général de ceux qui œuvrent pourtant au bien public. http://www.chroniques-ovales.com/article-le-dernier-agent--42528204.html
Le 23 janvier, j'entrais dans un nouveau cercle, un groupe de citoyens de toutes obédiences (ou presque) qui voulait crier sur la toile son désarroi et sa colère devant les attaques incessantes du chef d'état contre les acquis du Conseil National de la résistance, ses coups portés à l'unité nationale et le venin xénophobe qu'il distillait. Parmi eux, il y avait Yves Pasco qui depuis nous a quittés sans avoir le bonheur de voir disparaître ce mal qui nous réunissait. http://www.chroniques-ovales.com/article-un-cercle-ouvert-sur-l-espoir--43474044.html
Le 31 mars, en pleine bataille sur les retraites, un des nombreux billets que m'inspira ce dossier où notre homme ignorant la réalité des travailleurs, fit preuve d'un mépris sidérant pour la rue. Ce fut peut-être le point de départ de la grande colère des simples gens contre le souverain prétentieux du Palais. La cassure sociale était en marche. http://www.chroniques-ovales.com/article-rebattre-les-cartes-de-la-retraite-47724151.html
Le 03 mai, je reprenais l'appel des appels, la prise de conscience de tant de citoyens que notre société allait dans le mur à cause des pratiques scandaleuses du diviseur en chef. Il fallait alors subir la censure ici ou là mais qu'importe. La colère montait dans le pays, le ruisseau sortait déjà de son lit. http://www.chroniques-ovales.com/article-pour-une-insurrection-des-consciences-49701244.html
Le 23 mai 2010, trois soldats français mouraient en Afghanistan. L'un d'eux étaient officiers, son nom faisait la une, quand les autres simples soldats, étaient anonymes pour toujours. Un exemple frappant du mépris pour les humbles qui marqua le mandat de notre homme. Un épisode parmi tant d'autres de la catastrophe militaire et humaine dans laquelle il nous maintient pour faire plaisir à l'ami américain. http://www.chroniques-ovales.com/article-mepris-et-pertes-50913341.html
Le 7 juin, la loi sur les paris en ligne faisait son apparition. Encore un renvoi d'ascenseur à des amis du Fouquet's, encore une occasion de bercer d'illusion le petit peuple qu'on va plumer sans vergogne. Le fric, toujours le fric, au service des mêmes pour abrutir les autres. Plus de morale dans la gestion du pays ! Trop c'est trop ! http://www.chroniques-ovales.com/article-pile-ou-frace-51792734.html
Puis en juillet 2010, j'entrepris de traverser la France à pied, découvrir l'état d'un pays où la peur avait élu domicile. On me refusa de l'eau, on me fermait sa porte, on me parlait à travers les barreaux du portail. Les gens disaient leur peur. D'autres pourtant avaient l'air bien ordinaire et pourtant, ils disaient des horreurs : http://www.chroniques-ovales.com/article-les-effets-ordinaires-du-discours-ambiant-55179647.html
Le 27 août 2010, les mouettes tridactyles me livraient leurs secrets. Elles nous en disaient tout autant sur l'état de ce pays qui ne savait plus recevoir les hôtes de passage, se fermait à la fraternité et oubliait ses devoirs d'hospitalités. Les mouettes n'étaient que prétexte tout autant qu'elles sont, elles aussi victimes de la folie de cette société. http://www.chroniques-ovales.com/article-nos-tridactylations-du-bout-du-monde-56033699.html
Le 21 septembre, nous étions en crise, les banques étaient à l'agonie et le petit Prince de la Finance leur fit un cadeau superbe. Nous allions découvrir qu'il est toujours plus facile de prêter aux riches et que ceux-ci deviennent chiches quand leurs caisses sont renflouées. La logique de la crise à détruire tous nos droits sociaux était en marche, Nicolas le terrible avait eu sa part dans cette lamentable mécanique. http://www.chroniques-ovales.com/article-faut-il-faire-sauter-les-banques-57431200.html
Le 17 octobre, la France en colère défilait encore. Les slogans, rien que les slogans d'anonymes qui, tout comme moi, n'en pouvaient plus du bonhomme, de ses mensonges et de son arrogance. Un témoignage direct de l'état de l'opinion d'alors. Depuis, beaucoup ont oublié et se sont retrouvés à défendre de manière inexplicable cet affreux personnage. http://www.chroniques-ovales.com/article-les-mots-qui-defilent-59053957.html
Le 11 novembre, date qu'affectionne tout particulièrement le Président pour se moquer des symboles, les détourner, les plier à ses illusions, il tenait ce jour-là discours à Colombey les Deux Églises. Le Grand Charles vaut bien une messe à moins que ce ne fut une belle farce : http://www.chroniques-ovales.com/article-le-vrai-faux-discours-de-collombey-les-deux-eglises-60733342.html
Le 1°janvier, les vœux à la nation, semblables aux précédents, conformes au suivant. L'effort, la rigueur, le mérite, le travail. Un discours inchangé, une obligation sans conviction pour un homme qui n'est jamais aussi mal à l'aise que lorsqu'il doit penser aux autres. Alors j'ai pris sa place pour d'autres vœux, plus acides, moins factices : http://www.chroniques-ovales.com/article-ce-que-je-voeux-64066321.html
Le 14 janvier 2011, un de mes nombreux coups de gueule sur l'état insensé de délabrement de notre école publique. Le Grand œuvre de celui qui a toujours été un cancre, la casse la plus aboutie de son mandat. Une désolation en somme : http://www.chroniques-ovales.com/article-vos-enfants-vous-remercieront-64956841.html
Le 10 mars 2011, le film : « Le discours d'un Roi » me conduisit tout naturellement à examiner celui de notre roitelet. Je fis appel à des spécialistes de la chose pour examiner ce qui n'était que les prémices des discours de haine et de guerre qu'il tint en fin de campagne. Un petit rappel en quelque sorte de la genèse d'un dérapage satanique : http://www.chroniques-ovales.com/article-le-discourrs-d-un-roitelet-68991128.html
Le 1 avril 2011, non ce n'est pas une blague, l'affaire éclate au grand jour ! Le Président est protégé par des parapluies blindés. Défense absurde, délire d'un homme qui se sait détesté par son peuple et ouvre le parapluie à tout propos. Nous atteignons le paradigme du ridicule, il y aura bien pire avec l'avion présidentiel mais je vous en fait grâce : http://www.chroniques-ovales.com/article-un-petit-coin-de-parapluie-70720829.html
Le 19 mai, un des billets que m'inspira Carla et son prince charmant. Grincheux amoureux de Blanche Neige, une histoire privée étalée au grand jour, un coup médiatique pour redresser ce qui pouvait l'être. Ce qui devait arriva alors en toute logique, la princesse fut enceinte des œuvres de Belzébuth. Et le bon peuple de s'extasier. Ce n'était plus une République mais une royauté pouponnière. http://www.chroniques-ovales.com/article-quand-l-enfant-viendra-74156703.html
Le 2 septembre 2011, l'exaspération grandit toujours plus. Un billet parmi d'autres pour dénoncer cette république aux abois desservies comme jamais par un Président qui se sert lui et les siens. La Politique est devenue un spectacle, nous assistons benoîtement aux frasques de nos maîtres, nous les sujets serviles et si peu considérés. http://www.chroniques-ovales.com/article-la-politi-83125482.html
Le 2 octobre 2011, une cérémonie de remise de médailles comme il y en eut tant et tant lors de ce mandat comme lors des précédents. La distinction qui manque de distinction, la récompense de rien ou du futile quand ce sont les amis des amis que l'on sert. C'est pitoyable et si insupportable quand dans le même temps la médaille va parfois à des gens ordinaires, morts d'un acte héroïque ou tomber pour le service de la Nation. http://www.chroniques-ovales.com/article-baloche-tragique-au-palais-85626556.html
La crise grecque fait son apparition. Nous assistons impuissant à ce qui va nous pendre au nez bientôt. Le Peuple est la seule victime de l'inconséquence des grands. Il est oublié dans les décisions à prendre et surtout, le choix de l'austérité est une catastrophe destinée simplement à mettre à bas les droits sociaux : http://www.chroniques-ovales.com/article-l-agora-doit-se-taire-87953511.html
La Politique du pire est certaine, nous allons droit dans le mur avec la complicité de tous les grands de ce monde. Nous sommes impuissants et si peu considérés. Le Président se pense le maître d'un jeu qui n'est même pas le sien. Valet au service des marchés et de la finance, il nous conduit droit dans le mur avec une morgue et un aplomb incroyables. http://www.chroniques-ovales.com/article-la-politique-du-pire-88408601.html
Décembre 2011, une manifestation comme il y en a beaucoup maintenant. Des thèses xénophobes qui s'exposent sans honte, des étendards qui rappellent de sinistres souvenirs. Une haine ordinaire qui a été nourrie par le Président et qu'il exploitera avec ce discours odieux de Toulon. Nous allons devoir vivre avec cette gangrène monstrueuse qui depuis son mandat est totalement décomplexée et pire que tout, banalisée : http://www.chroniques-ovales.com/article-banalisation-de-la-haine-ordinaire-93365836.html
Le 10 janvier, une phrase affreuse de Jean-François Copé, le successeur dans l'horreur. Tout ce qui peut dénigrer les simples gens, les travailleurs ordinaires, les salariés modestes aura été dit durant ce mandat du fric et des paillettes. La grande réussite, c'est nous dit-on d'avoir réconcilié le pays avec l'argent. Belle entourloupe langagière pour accepter sans révolte des inégalités qui atteignent des niveaux extraordinaires. http://www.chroniques-ovales.com/article-banalisation-de-la-haine-ordinaire-93365836.html
Février 2012, l'échéance approche. Le discours se radicalise et la méthode se perfectionne. La dictature du bon sens est la première étape avant un basculement dans un discours véritablement de nature fasciste. Mais, ce basculement était déjà dans cette dialectique perfide et si dangereuse. L'homme aura été, durant tout son mandat, le plus grand propagateur d'idées creuses et souvent nauséeuses : http://www.chroniques-ovales.com/article-la-dictature-du-bon-sens-98911298.html
Le 29 mars le masque tombe, le Président se fait ouvertement xénophobe. Le plus odieux dans tout ça, c'est le silence des élites, l'indifférence des médias, la satisfaction d'une trop grande partie de nos concitoyens. Il va jusqu'à prétendre dans son discours de Nantes qu'une mère qui ne parle pas le français n'est pas capable d'éduquer son enfant. Nous avons basculé dans une autre dimension. L'abjection gagne : http://www.chroniques-ovales.com/article-resistons-aux-propos-xenophobes-du-president-candidat-102464249.html
Avril, le débat a été confisqué par les deux grands partis. Les sondages ont préparé l'opinion à ce que devait être la finale souhaitée par les deux camps omnipotents. La démocratie est confisquée, la manipulation des masses bat son plein, le bi-partisme est une catastrophe démocratique mais rien ne changera. Pauvre pays : http://www.chroniques-ovales.com/article-le-debat-confisque-103387138.html
Premier Mai des vrais travailleurs, le 8 mai effacé, le 11 novembre détourné, la liste est bien trop longue et ce court voyage en vilenies sarkozistes ne fait qu'effleurer les exploits du petit homme qui nous a laissé un pays saccagé humainement. Je m'étonne que l'on continue de nous rebattre les oreilles d'économie quand ce massacre a eu lieu dans un silence complice : http://www.chroniques-ovales.com/article-le-debat-confisque-103387138.html
Voilà, l'histoire se termine ici, c'est du moins ce que j'espère de tout cœur. Pourvu qu'il ne revienne jamais. J'aurai bien à faire avec mes petites histoires, je veux un peu de paix maintenant. Le monde ne tournera ni mieux ni pire mais je n'aurai plus honte d'être représenté par un tel personnage. Adieu l'artiste et surtout et bon voyage loin d'ici !
Épitaphement sien.