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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Un week-end Rugby destin !

Les victoires du pragmatisme.

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    Rassurez-vous, braves rugbymen, avec un tel sous-titre, je ne vais pas vous casser les yeux avec un retour en politique. Quoiqu'il y ait quelque chose de cette nature dans le déclin provisoire de ce Rugby Champagne que j'aime tant ( Le Rugby et le Champagne avec la même gourmandise)

    Vendredi soir au Stade des Montées à Orléans, l'équipe qui avait développé le jeu se voyait coiffée sur le fil par une indigne sélection Française, comptable de la prise de risque et adepte du jeu d'occupation. Il y avait un monde technique entre les deux formations : adresse, audace, vitesse, spontanéité, évitement, souplesse, collectif, organisation, déplacement,…, tous les ingrédients qui font une belle équipe de Rugby étaient présents chez ces visiteurs si bien élevés.

    Samedi soir, au Stade de France, c'est le rugby de combat qui fut à l'honneur. C'est un autre plaisir mais quand c'est pratiqué à ce niveau d'intensité, quel bonheur ! Des batailles farouches autour de la mêlée. Une défense de fer et un engagement terrible dans la ligne adverse. Un suspens à vous couper le souffle ou le cœur. Le rugby comme on l'aime aussi.

    Mais, un petit bémol vient atténuer l'enthousiasme cocardier. L'équipe qui a le plus tenté a perdu le match. La perfide Albion a affronté le fier Coq sur ses valeurs ancestrales. Quatorze séances à trois passes et plus pour les blancs de rage contre seulement six pour les bleus de trouille.
La météo expliquant sans doute le choix de ce jeu au pied d'occupation qui lasse un peu, il faut l'admettre.

    Le lendemain, autre monde, autre niveau, place au Rugby régional et à la confrontation entre Fleury les Aubrais et le leader invaincu du championnat Honneur : Chartres. Une nouvelle croisée des destins pour le Cercle. Un petit point et le maintien devient envisageable pour le Cercle, une victoire et c'est l'ascension pour les beaucerons.

    Cruel destin que cette répétition renouvelée depuis quatre ans d'assister à la victoire de la formation qui sera promue à l'étage supérieur, mais ceci est une autre histoire …

    La partie fut, à bien des égards, la répétition des deux précédentes. La formation qui a adopté la stratégie du boutiquier l'a emporté. Prudence, jeu au pied, gestion du temps et embrouilles sur la règle, les moyens habituels de ceux qui gagnent à ne pas jouer. Et le pire, c'est que c'est la meilleure manière d'arriver à ses fins !

    Il y a quelque chose qui devrait interpeller nos amis les arbitres, ceux qui établissent les règles de ce sport. Il y a plus de chance de gagner à ne pas jouer qu'à jouer. Pourquoi ?

L'arbitre a plus les yeux rivés sur le porteur du ballon que sur son opposant ?
La technique au ballon est assez défaillante et le risque devient trop grand ?
La règle induit un avantage de fait à l'opposant ?
Le risque n'est plus dans la culture sportive ?


    Les explications sont multiples, le résultat assez constant. Les sportifs sont devenus des « gestionnaires ». Affreux vocable qui retire tout son charme à la geste sportive. On occupe, on repousse, on patiente, on attend la faute de l'autre, on capitalise les erreurs et les pénalités.

    Vite, que le cuir se remette à chanter, que le jeu soit fait de batailles furieuses et de débordements épiques. Vite, que le Cercle assure son maintien et que la victoire et la chance retrouvent un camp qu'elles n'auraient pas dû abandonner.

    Subjectivement vôtre

   
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