Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.
1 Mars 2013
Le grand Air des outragés …
Nos amis italiens auraient perdu le sens de la mesure, ils se sont égarés massivement dans l'impasse de ce qu'on nomme « Populisme » dans les milieux autorisés, les partis respectables, intelligentsia forcément brillante et éclairé. Ainsi, les peuples, à travers l'Europe, se trompent massivement en écoutant ce que nos élites appellent des sirènes illusoires.
Il n'y a que leurs doctrines qui peuvent nous sortir de l'impasse dans laquelle ces braves gens qui ont toujours raison nous ont mis. Rigueur, Libéralisme, Privatisation, Économie, Recul de l'âge de la retraite, Mobilité, Flexibilité … La liste est longue des remèdes issus d'une trousse à outils imposée par la pensée unique. L'échec est toujours au bout du traitement dont seuls les peuples sont les victimes.
Mais que les dindons de la farce libérale viennent à élever la voix et c'est le grand concert unanime des médias, des intellectuels, des décideurs et des gouvernants de tous horizons. Les humbles ne peuvent que se tromper ! Ils se fourvoient dans les idées simplistes de tout ce que ces gens si biens désignent du doux vocable de Populisme.
D'ailleurs, il ne faut pas confondre. Quand, dans les partis respectables, certains tutoient des limites fangeuses, eux ne se trompent pas de voie. Ils sont sur des terres « Populaires », la nuance est de taille. La distinction s'impose à tous. Il n'y a pas de remise en cause du dogme officiel, de la religion libérale et du saint office européen.
Le Populisme c'est la maladie incurable de ceux qui disent « Non » à cette Europe, non à l'hypocrisie des banques, non à la fraude et à l'évasion fiscale, non à la mondialisation sans éthique, non à l'inégalité, non à l'exploitation des plus nombreux par une minorité toujours plus riche et plus égoïste.
Penser l'économie autrement, penser la répartition des richesses différemment, penser les échanges mondiaux d'une autre manière, penser le temps de travail, les droits, les rapports de pouvoir loin du cadre imposé par ce modèle obligé, c'est se fourvoyer dans l'erreur et la facilité. C'est même, la faute est plus grave encore, refuser de penser, tourner le dos au pragmatisme, à la réalité immuable et intangible des lois du marché.
Voilà, tout est dit. Il existe une liturgie économique en dehors de laquelle vous êtes hérétique, schismatique, populiste. Les Indignés, les décroissants, les anti-capitalistes, les alter-mondialistes, les souverainistes sont tous de dangereux idéologues du désastre économique, de l'anarchie planétaire, de l'utopie démagogique. Circulez, il n'y à rien à faire de toutes ces idées irréalistes, subversives, exaltées.
Car, voyez-vous, le peuple a beau observer depuis bientôt vingt ans l'échec du seul modèle autorisé, il n'est pas en mesure de comprendre ou simplement d'admettre (la seule pensée qu'on lui concède en fait) qu'il n'y a pas d'autre solution. Les humbles ne comprennent rien, c'est bien connu. On leur demande de toujours faire plus d'efforts, de toujours plus se serrer la ceinture, de toujours plus voir reculer leurs droits et ils ne comprennent pas pourquoi ça va de plus en plus mal pour eux seuls !
Ils ne sont pas raisonnables ! Pourquoi faudrait-il changer ce qui, au fond, réussit si bien à maintenir la domination d'une toute petite minorité échappant aux lois nationales, aux obligations fiscales et à la récession ? Le peuple n'a plus qu'à se taire et quand ridicule, on lui demande son avis et qu'il dit « Non » à cette farce, des fêlons, des traitres rayent d'un trait de plume le suffrage universel qu'on pensait souverain.
Les élites ont aboli le peuple et pour bien le lui faire comprendre, tout ce qui vient de lui est désormais frappé de l'anathème suprême, du sceau de l'infamie, de la bêtise et de la stupidité la plus crasse. Tout ce qui ne vient pas de la seule pensée libérale, tout ce qui affirme qu'une autre voie est possible, est désormais marqué au fer rouge de la plus terrible insulte qui soit désormais en ce monde : Populisme !
Peuple, à la clarté des soirs sans espoir, préférons des idées nouvelles et généreuses. Alors, en route les gars, jetons nos vieux oripeaux. Marchons, marchons, dans des sillons plus larges et plus beaux. Prenons en main notre destin et repoussons à jamais tous ces vilains. Faisons la guerre au Capital et qu'importe qu'on nous taxe de Populistes, l'étiquette est sans importance quand elle porte ce vent nouveau qui souffle dans toute l'Europe qui souffre.
Populistement leur