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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Leur cause est entendue ...

La première victime du désordre mondial.



Les différentes crises qui agitent notre monde ont sans aucun doute un point commun, une réponse commune, une victime expiatoire fort commode : la femme. Nous voyons, à travers les différentes situations, bien différentes au demeurant, une convergence fatale pour réduire à néant les quelques avancées de la cause des femmes qui virent le jour au siècle dernier.


Ne nous voilons pas la face, c'est déjà fait pour beaucoup d'entre ellesdans les pays qui confondent la politique et la religion. Les extrémistes de tous poils réduisent à néant le droit des femmes à exister comme être humain à part entière. C'est une course folle vers un effacement total de celle-ci, un asservissement affreux qu'aucune idée de Dieu ne saurait justifier.


C'est la veulerie et la bassesse des hommes qui poussent ces pseudos croyants à réduire à néant la dignité de leurs compagnes, à en faire des esclaves domestiques, des bêtes à plaisir quand bon leur semble. Ce recul se fait dans l'indifférence générale des Nations Unies. J'en viens à penser qu'il faudrait déclarer le Femme patrimoine de l'humanité pour qu'enfin quelques voix s'élèvent face aux monstres qui les emmurent vivantes.


Mais rassurez-vous, nous devons aussi balayer devant notre porte et constater à quel point les droits liés aux batailles féministes reculent sous les coups conjoints du goupillon, toujours actif en la circonstance et des lois de l'économie, qui se fichent bien de la morale. Comment s'étonner que les plannings familiaux se voient priver d'une grande partie de leurs subsides, que les salaires des femmes soient encore bien inférieurs à ceux des hommes, que le droit à l'avortement recule, que le viol demeure une souffrance si souvent niée, qu'il y ait encore tant de clients pour une prostitution souvent misérable et contrainte, que les violences faites aux femmes demeurent cette plaie purulente dans notre pays quand on voit les barbons qui font les lois de ce pays ?


La parité est une belle illusion, le machisme règne en maître dans les partis politiques, les hommes gardent toujours les meilleurs places et ce sont les femmes qu'on envoie au feu dans des circonscriptions imprenables. Ce sont les mêmes qui votent les subventions, font les lois et se moquent comme d'une guigne de l'égalité et du respect dus aux femmes.


Alors, dans le monde de l'entreprise, ce sont les femmes qui héritent majoritairement des emplois précaires, des tiers-temps partiels subis, des horaires découpés, des gestes déplacés de la part d'employeurs intouchables. Ce sont encore elles, les premières condamnées aux mesures de licenciement, aux difficultés diverses liées à leur statut d'inférieures.


Puis, rentrées à la maison, ce sont encore elles qui se coltinent le boulot domestique, la garde des enfants, les coups et les humiliations, qui se fadent les matches de football d'un bonhomme qui ne lève pas le cul de son fauteuil, une bouteille de bière à la main. Rien n'a changé. Pire, même, je crois que leur sort est bien moins enviable qu'il y a quelques décennies.


Oh, je sais que vous allez vous élever contre ces propos que vous ne manquerez pas de qualifier d'excessifs. Il y a loin de ce qui se passe dans le monde policé des bobos et la réalité sordide des travailleurs déclassés, abandonnés des politiques (à l'exception du FN). Pourtant, c'est ainsi qu'une sous-classe laborieuse est en train de se former dans notre nation. La femme n'y est pas l'égale de l'homme, elle subit des conditions de vie déplorables, elle souffre en silence. Sa cause est entendue et pourtant personne ne répond à ses plaintes inaudibles à nos élites machistes.


Nous sommes au cœur d'une régression sociale sans équivalent depuis fort longtemps. Les premières victimes en sont les femmes. Ne pas l'admettre, c'est faire un pas en compagnie de leurs bourreaux. Ils sont nombreux de par la planète et certains vivent en toute impunité, tout près de vous. Il ne faut plus fermer les yeux, la femme n'est ni une marchandise, ni une chose. Affirmons-le enfin !


Féministement vôtre.

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