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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Les rythmes scolaires …

Une belle Chrono-cacophonie !

 


    Un serpent de mer qui se mord la queue ! Un marronnier pour journaliste en mal de papier ?
Une réincarnation de la quadrature du cercle … Le débat revient à la surface d'une actualité qui a bien d'autres chats à fouetter. Monsieur Meirieu joue les experts, des pédo-psychiatres viennent apporter un éclairage indispensable, des professionnels du tourisme défendent alors leurs intérêts.
Les yaka faucon s'en donnent à cœur joie. La machine est si lourde que rien jamais ne changera en profondeur. Tout le système fonctionne sur une montagne d'inégalités, d'injustices, d'incohérences qui sont toutes payées comptant par les enfants des classes défavorisées.

Oui, la journée scolaire est trop longue. Elle se doit même de l'être un peu plus que celle d'un travailleur adulte car c'est la seule fonction qu'on lui attribue, il faut maintenir les enfants loin de la maison de 7 heures 30 à 18 heures. Remarquez, le pli est pris dès la petite enfance et il n'y a pas grand chose à y faire mon bon monsieur.

    La journée scolaire est d'autant plus complexe à prendre en compte que mis à part l'école primaire où il y a encore confusion entre adultes et enfants sur le temps de présence, il faut dès le collège organiser le temps des enfants en fonction des demandes des adultes. L'emploi du temps est un casse-tête inextricable où il faut d'abord libérer des plages de liberté aux enseignants.

    L'enfant qui fut déclaré un temps au cœur du système en demeure éternellement à la périphérie. Il doit passer après les professionnels du tourisme, les préoccupations marchandes, les demandes sécuritaires, les impératifs de transport, les exigences des enseignants, les budgets des communes.

    Dernière roue du carrosse, l'enfant se lève tôt, passe longtemps au chagrin et revient fatigué le soir. Les moyens devenant peau de chagrin, il n'a que peu d'occasions pour exulter. Le sports est le parent pauvre du système. Les sorties se raréfient avec la baisse drastique des moyens financiers. Les classes surchargées ne permettent plus ou mal les activités culturelles ou scientifiques.

    Alors, du matin au soir, l'enfant est à sa table. Il s'y ennuie mais doit se réjouir de favoriser la croissance économique avec des vacances étalées sur 4 semaines en février et à Pâques pour le seul bonheur des marchands de flocons. Les rythmes de l'enfant sont de bien peu d'importance quand il faut remplir les stations de ski.

    Comment rester si longtemps dans nos écoles quand les toilettes sont un lieu parfaitement in- fréquentable, un espace de non droit, un nid à ennuis de toutes sortes ? Aucun adulte n'accepterait ces conditions et nos enfants découvrent très tôt les joies de la rétention ! Comment allonger l'année scolaire en écourtant les grandes vacances quand aux premières chaleurs les classes deviennent parfaitement invivables ?

    Ne peut-on pas enfin repenser les rythmes en fonction des saisons. ? Penser qu'en hiver, les enfants ne voient pas le jour ne choque à priori personne. Ils arrivent à la nuit et dans le froid, ils repartent de même et ne sont presque pas sortis. Les récréations fondent bien plus vite que la neige et d'ailleurs, il n'y a plus personne pour les surveiller !

    Semaine de quatre ou cinq jours ? Le débat s'arrête à cette alternative réductrice. Tout est à revoir dans cette maison qu'on laisse filer vers sa perte. Horaires d'hiver et horaires d'été. Journée scolaire plus courte quand les jours sont courts. Meilleure répartition des cours et des temps de pause. Priorité donnée aux besoins des enfants.

    Autant de vœux pieux qui resteront lettre morte face à tous les corporatismes qui se donnent la main sur le dos des premiers concernés, qui n'ont strictement rien à dire ....

    Arthytmiquement vôtre.

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