Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Le vrai faux discours de Collombey les deux ÉGLISES

Pensées secrètes d'un héritier dérisoire.




Nicolas le magnifique a mis ses pieds dans ceux du Grand Homme, le vrai, le seul : Charles. Il a tenu un discours qui avait des relents d'auto-portrait en essayant de se comparer à l'ombre tutélaire. Il ne manque ni d'air ni de modestie : «Changer la France pour qu'elle reste fidèle à elle-même» pour se lancer ainsi à la recherche de l'estampille impossible.

Lui le démolisseur des acquis du Conseil de la résistance, lui le chantre de la finance et l'adorateur de l'argent et des argentés, il ose se prétendre héritier de celui qui a dit non. Nicolas, celui qui aura dit oui à tout ce qui le flatte, tout ce qui l'enrichit, tout ce qui le fait briller. Le roi de l'égoprésidence se permet la comparaison déraison : «*Permanence et mouvement*» sans que personne ne lui ait dit qu'il ne s'agissait pas de traitement capillaire !

Charles n'était pas grand par la taille mais en entrant dans l'histoire. Ainsi, le pantin a posé des garde-fous pour préciser que la grandeur ne se mesure pas sous la toise : «*Le général de Gaulle avait parfois pu se tromper*» et que lui, Nicolas premier s'accorde d'ores et déjà le label pour l'ensemble de son œuvre. La croix de Lorraine en tremble encore, il ose comparer les combats de la France Libre à ses petites guérillas urbaines.

Tout est prétexte à servir la soupe en réchauffant les plats de l'histoire. «*Les Français avaient vu en lui un sauveur*» pour se glisser dans le chauffe-plat. Charles a mis fin à la chienlit de Mai 1968 : «*quand il a fallu mettre fin au désordre et à la violence*» cette erreur absolue selon notre grand petit homme, ce virage vers la France décadente que lui seul, dans l'histoire récente de la nation, a pu effacer par quelques discours et autant de mesures bien senties.

Charles a placé la France dans la modernité en donnant au chef de l'état l'onction du suffrage universel. Nous ne doutons pas de l'attachement du roi des talonnettes depuis un certain traité de Lisbonne obtenu à la hussarde en effaçant d'un trait de plume l'expression d 'un peuple qui n'est souverain que lorsqu'il vote dans le sens espéré. Car il le précise : «*Ce n'est pas un arbitre, il a le devoir d'agir*», la fonction suppose de corriger les erreurs des sujets.

Nicolas flirte ( Non Carla, ce n'est rien …) alors avec la transcendance «* Qu'émane réellement de lui toute décision importante *».. La parole immanente et sacrée. Mais Nicolas tombe vite dans le sordide de l'inconscient : «*Le général de Gaulle était un recours rassurant*», comme j'ai pu l'être face à l'autre folle et que je le redeviendrai le moment venu se plait-il à nous susurrer dans l'oreille !

Car mes bons sujets, ne commettez pas l'erreur irréparable de me bouter hors de mon palais. «*Tout le monde s'est senti orphelin*» quand Charles nous a quitté et il en sera ainsi si vous ne renouvelez pas notre liaison si fructueuse. Avez-vous oublié quand j'ai pris la présidence : «*Le monde entier a été stupéfait*» et a retrouvé en moi, la dimension du créateur de notre république cinquième du nom, moi qui en suis justement le cinquième (et dernier) président.

Puis le candidat de 2012 reprend le dessus et se jette des fleurs bien excessives : «*Il était d'une fidélité sans faille à la démocratie face à la menace totalitaire*» comme je vous l'ai démontré face à mon homologue chinois. Il se place délibérément en candidat à sa propre succession : «*A aucun moment, le général de Gaulle n'est resté prisonnier du passé, il a été constamment tourné vers l'avenir*» et je compte faire la même chose en vous redemandant les clefs du camion pour continuer à casser tout ce qu'a fait celui à qui je viens de rendre un hommage hypocrite.


Gaullistement vôtre.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article