« M » agit en terroriste désarmé du quotidien sur son lieu de sévice public. Il est collégien et c'est ainsi qu'il peut exercer ses talents avec l'assentiment impuissant d'une administration
totalement dépassée et impuissante face à des individus de ce type.
« M », au cœur du système éducatif a tout compris. Il tire les ficelles avec une rare dextérité, un savoir faire consommé, fruit d'une expérience longue et fructueuse. Il s'évertue à longueur de
journées scolaires à décrédibiliser la noble institution, à épuiser ses personnels et à écarter ses camarades de la possibilité d'apprendre.
« M » n'est pas un violent ni un malade. Il agit en toute conscience, utilise une intelligence parfaitement normale pour exploiter chaque faille qu'il perçoit dans le système. Il a, depuis
longtemps compris que les vrais pouvoirs, la force d'inertie, la capacité d'obstruction, la négation de l'autorité sont entre ses mains.
« M » sème un poison mortel dans les classes qu'il fréquente. Il n'en fait qu'à sa guise, arrive quand bon lui semble, part quand il le souhaite, refuse de sortir son matériel, dort le plus clair
de son temps. Il n'entre en conflit que lorsque le malheureux professeur lui demande simplement d'agir selon les règles d'usage.
« M » peut alors se montrer grossier, menaçant, hostile, vindicatif. Il sait qu'il ne risque absolument rien. Il en a déjà tant vu qu'il désespère les services académiques. Il est maintenu dans un
collège au nom de l'obligation scolaire. Le juge des enfants diffère une décision coercitive parce qu'il respecte son obligation scolaire …
« M » se joue des uns et des autres. Il n'est pourtant pas l'exception qui donnerait de la crédibilité à toutes les autres situations. Il n'est qu'un cas parmi tant d'autres de ces voyageurs de
collège en collège qui viennent épuiser les enseignants et perturber leurs camarades.
« M » se moque ouvertement des propos de Monsieur l'Inspecteur d'Académie. Il singe à merveille le dernier entretien qu'il a eu avec le grand commis de l'état. Il a la distance de ceux qui ne sont
pas dupes de l'impuissance des adultes. Il est l'adolescent roi, le perturbateur patenté, le briseur de savoir.
« M » a un dossier à vous chagriner un juge d'instruction. L'épaisseur est souvent un bouclier protecteur. Plus tu en fais, plus il faut en faire pour subir une réaction circonstanciée. Il se
singularise par son potentiel de nuisance et se place au-dessus de la règle. Il ne faut pas se signaler par une exclusion supplémentaire, il faut se taire, subir sans rien dire.
« M » ruine la santé de quelques adultes. Il s'en moque éperdument, il est issu de ces individus qui ne passent et n'agissent que pour eux et on en trouve dans toutes les catégories. Lui, son
créneau, c'est le refus du scolaire, pas du collège. Il vient pour faire ses petites affaires, rencontrer des amis et pourrir la vie de tous les autres.
« M » réussira une fois encore à faire déborder la citerne. Il héritera d'un nième conseil de classe pour lui permettre d'exporter son immense savoir -non-faire dans un autre établissement. Une
fois encore, il malmènera la règle et les hommes. Il provoquera malaise et peur avec la complicité manifeste d'une institution qui ne voudra jamais prendre en compte la dangerosité de tels
individus qui agissent en pleine connaissance de cause.
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Lu votre billet avec intérêt. "M" est typique de nos collèges et nous ( les enseignants) en rencontrons au moins un par an .ils nous minent, nous bouffent plus d'énergie que tout le reste de<br />
nos élèves et nous laissent sévèrement insatisfaits....vous avez toute ma sympathie.<br />
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Monsieur<br />
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Quelle chance de n'en rencontrer qu'un par an.<br />
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Là où j'i travaillé il y en avait plusieurs par classe, c'est la joie de la carte scolaire ...<br />
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Et notre bonne administration fait la sourde oreille à la détrese de certains enseignants qui préfèrent le congé de maladie à la gérilla quotidienne.<br />
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Que dire ? Que faire ?<br />
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Je me contnte de dtémoigner en acceptant le risque de déborder de mon droit de réserve et d'être sanctionné bien plus vite que ces pauvres élèves à la détresse mais si destructeurs !<br />
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Éducativement leur<br />
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M
mjo
24/11/2010 07:36
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...j'apprécie ta confiance, mais je n'y souscris guère en ce temps d'opposition épuisante et incontournable de nos "M" à nous... Faire confiance à l'avenir, aux rencontres positives, au<br />
mûrissement de l'âge... Si nous n'y croyons pas, quand eux n'y ont jamais cru, qui y croira pour eux ? Mais ce chemin de la confiance lisse et ronde est pavé de doutes anguleux et<br />
blessants... Je t'embrasse<br />
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MJO<br />
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Oh, je devien un coup de moins bien et nos troublions semble avoir laissé quelques traces en ton local. Pourtant, je ne doute pas que des "M" sont passés entre tes mains et qu'ils ont su trouver<br />
la lumière au bout du tunnel dans lequel ils s'étaient enfoncés.<br />
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Courage à toi. Je t'embrasse également.<br />
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M
mjo
23/11/2010 12:59
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Celui-là, aussi, je réponds... mais il me fait vraiment mal... Alors ?<br />
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MJO<br />
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Il fait mal, il se fait mal bien plus qu'il en fait réellement aux autres.<br />
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Que faire pour lui ?<br />
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Toi seul pourrais le rendre à la raison.<br />
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