9 Mai 2012
SarKozy
Sa trace qui reste dans l'Histoire.
Les Grands de ce monde, dussent-ils mettre des talonnettes, aiment à laisser dans l'histoire une trace de leur passage, un don à la postérité qui fera date. Nul n'échappe à ce principe constitutif du pouvoir, à cette obligation de postérité que s'imposent ces gens imbus d'eux-mêmes et si peu soucieux des autres. Certains n'hésitèrent pas à sacrifier beaucoup de leurs sujets pour ériger le monument ou réaliser les grands travaux qui porteront leur nom. D'autres s'offrirent beau massacre, terrible bataille afin de se couvrir de cette gloire.
La République n'échappe pas à la chose. Les Hommes, pourvu qu'on les affuble d'une majuscule de majesté, sont tout autant que les souverains d'alors, désireux de bâtir un mausolée à leur grandeur. Nous eûmes ainsi le Centre Beaubourg, la Grande Bibliothèque ou l'abrogation de la peine de mort, le discours du Vel d'Hiv ou la tête de veau !
Celui qui vient de terminer son mandat laissera quant à lui un souvenir durable, un don inestimable dont les générations futures lui rendront grâce longtemps encore. Il n'eut de cesse tout au long de ces dix dernières années de creuser son sillon, de tracer sa route pour sans trêve ni repos préparer ce bel héritage qu'il nous a baillé.
Il a minutieusement préparé le terrain, instillé dans les esprits ce qui était utile à la réussite de son grand dessein. Il n'a pas ménagé ses efforts ni sa salive. Il faut lui reconnaître une constance dans l'effort qui mérite des éloges. Nous ne pourrons pas dire qu'il faillit à sa tâche. Son idée était claire, il a suivi un plan rigoureux, une stratégie solide pour remplir sa mission.
Il n'a reculé devant aucun effort, prenant même la peine d'un voyage à Dakar pour semer quelques graines. Chaque mesure, chaque décision prise constituaient des pierres pour bâtir ce qu'il voulait nous offrir. Nous ne percevions pas alors de cohérence à toutes ces agitations. Il cacha longtemps ce qu'il voulait mettre en place.
La fin de son mandat accéléra l'action. Le délai le pressa, il laissa toutes les autres obligations de la fonction pour finir son chef-d'œuvre. Sentant le temps venir à lui manquer, la dernière quinzaine de son activité fut totalement consacrée à parachever la chose. C'est en apothéose que se termina son travail de sape.
Car, ne voulant rien faire comme les autres, ces devanciers si mal inspirés, il voulut creuser et salir quand les autres se plaisaient à élever et embellir. Il avait sous la main quelques collaborateurs pour lui préparer des discours sur mesure, du travail d'orfèvre. C'est par la parole qu'il comptait atteindre au but.
Il a bel et bien réussi. Le voilà parti et beaucoup se gaussent de sa défaite quand lui, rit sous cape, car il sait sa victoire acquise. Il peut partir heureux et fier de ce qu'il a réalisé. Le travail est parfait, c'est vraiment du bel ouvrage. Rien ne manque, tout est en place pour que bientôt, la réalité éclate au grand jour et qu'enfin nous puissions saluer l'artiste !
Le Président a façonné la France, ce pays dont les siens réclament l'exclusivité. C'est dans les consciences de la majorité silencieuse, ce petit peuple dont il se fit, avec zèle et application le chantre, qu'il a laissé le venin le plus perfide, le plus insidieux, le plus malfaisant qui soit. La France profonde, la France des campagnes, la France des possédants est désormais xénophobe.
Oh, le bel héritage que voilà ! Car c’est ce que nous laisse l’odieux Sarkozy: une France raciste, un mal qui grignote notre unité, sépare les familles, écarte les campagnes des villes, ronge les esprits. Nous avons failli collectivement pour laisser de la place à ce mal immonde. Nous savons tous hélas comment se termine l’histoire quand la xénophobie ronge le corps social. Quelle sera la catastrophe à venir ? De quel nom faudra-t-il l’habiller ? De quelles horreurs s’accompagnera-t-elle ? Je crains que le pire est à venir …
Notarialement sien.