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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

La haine de la défaite.

Quand rien ne va !


« À FORCE DE TOUT PERDRE, ON FINIT PAR SE PERDRE SOI-MÊME ! »

 

 

 



    Le sport vous confronte à cette issue épouvantable et inacceptable à celui qui a l'âme d'un compétiteur : La défaite. Quand tout va bien, ce drame relatif revient une fois sur deux en moyenne et les soirs de victoire font oublier les jours moins glorieux.

    Mais il y a des années où tout va de travers, où le sort s'acharne sur votre équipe, où les dieux de l'olympe oublient de se pencher sur votre bonne étoile. Les défaites s'accumulent, les défaites appellent les suivantes, le cercle vicieux de la morosité, du manque de confiance et du doute s'impose à vous et transcende vos adversaires, influence inconsciemment l'arbitre et le destin.

    Les blessures viennent semer leur poison dans la tête des joueurs. Chacun redoute de subir à son tour le mauvais œil qui rôde au-dessus du terrain. Les maladresses se multiplient avec une incroyable facilité. La technique se perd dans les méandres de la perte de confiance. Plus le joueur veut essayer de redresser à lui seul la barre, plus il s'enfonce dans des mauvais choix, des erreurs gestuelles, des fautes stupides.

    L'engrenage est en route, il va broyer les cerveaux et les cœurs. La petit flamme qui brille dans les yeux avant un match s'éteint au premier coup de Trafalgar. Chaque dimanche, on se demande dans quel traquenard on va être entraîné. Finalement, l'adversaire n'a rien à faire pour emporter le morceau, il lui suffit de laisser faire l'équipe engluée dans ses doutes.

    Les spectateurs vont alors enfoncer le clou. « Ils n'ont pas envie ! » Avez-vous déjà connu des sportifs qui entrent sur un terrain sans avoir envie de gagner ? D'où vient cette sentence affreuse qui enfonce encore plus la tête au fond de l'eau ?

    Ils ont envie mais n'ont plus les moyens psychologiques de surmonter toutes les montagnes de difficultés qui s'accumulent sur leur chemin de croix. Chaque grain de sable apporte la terrible confirmation que plus rien ne fera changer le résultat, que la défaite est inéluctable, que le déshonneur est encore au bout de la rencontre.

    Alors, il faut faire bonne figure, se rassembler pour trouver d'autres mots qui permettront de poursuivre encore un peu, de répondre présent au prochain rendez-vous, de réveiller pour la semaine l'espoir d'un redressement hypothétique.

    Les mots pour unique réconfort mais des mots qui s'épuisent, des mots qui tombent à plat, des mots qui font écho à ce malheur qui s'infiltre dans l'âme. La défaite est mauvaise compagne et lorsqu'elle devient trop fidèle, qu'elle se trouve pendue à votre cou chaque dimanche soir, la détresse est intolérable !

    Le monde se replie sur ce sentiment étrange. J'ai encore perdu et je suis seul avec cet étau qui me broie le cœur. Je ne peux partager ce malaise, les amis ou les collègues qui ne sont pas sportifs se moquent éperdument de cette stupide dépression. Je rentre penaud et mon humeur massacrante me coupe aussi de ma famille, de mes proches.

    Perdre chaque dimanche est une horreur absolue. Je hais la défaite et pourtant dimanche prochain je remettrai le couvert avec, chevillée au cœur la certitude que la roue va tourner et que la chance est à portée de bras.

    Je trouverai d'autres mots pour effacer des maux qui font si mal, qui m'empêchent de dormir, qui me donnent envie de hurler ou te tout laisser tomber. Je hais la défaite et j'aimerais tant qu'ils renouent avec la victoire !


    Victorieusement vôtre ?

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M
<br /> <br /> ...effectivement un peu déroutée par l'ampleur d'un séisme qui semblerait bien dérisoire... si chacun ne ne se noyait à son tour dans ses petites défaites aussi quotidiennes que secrètes...<br /> Solidairement tienne<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> MJO<br /> <br /> <br /> Je me nois dans un chagrin dérisoire mais oh combien profond. J'y perds pied et ce qui constitue mon équilibre devient source de désarroi.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Vivement que ça s'arrête car je n'en peux plus ...<br /> <br /> <br /> Merci de me soutenir.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Amicalement tien<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />