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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Il y a du riz dans la baignoire.

Les voies de la plomberie sont impénétrables …

 

 




    La délocalisation provisoire et tout à fait exceptionnelle vous met parfois dans des situations étranges. Il en fut ainsi pour nous, à l'occasion d'un séjour fortuit et très agréable à La Baule. Tout pourtant débuta presque sous les meilleurs auspices. Ce presque il est vrai nous obligea à rebrousser chemin après soixante kilomètres de trajet pour s'en aller quérir le sésame indispensable à toute pénétration en milieu locatif ; les clefs !

    L'anecdote pour pittoresque qu'elle soit n'a pourtant aucun rapport avec le petit problème de plomberie qui marqua durablement notre conception de l'hygiène en ce bref séjour. Il est vrai que je ne devrais pas perdre le fil de mon récit et que pour la compréhension de chacun, il me revient de prendre la chronologie par le bon bout.

    Tout commença par la méconnaissance des ustensiles culinaires associée à l'inexpérience en matière d'utilisation d'une plaque vitro-céramique. Votre serviteur, vous l'aviez déjà observé, est quelque peu borné et n'aime rien tant que ne point changer ses pratiques habituelles. Cuisiner à l'extérieur est déjà fort compliqué, encore faut-il y ajouter la quête désespérée du placard qui dissimule la sauteuse désirée ou l'incontournable cuillère de bois.

    Quand la chasse au trésor s'achève, le feu a déjà entamé son œuvre malveillante et le fond de la gamelle accroche avant l'heure. Il faut néanmoins poursuivre pour ne pas risquer d'affamer les amis qui comptent sur vous pour manger à leur faim.

    La cascade des ennuis se met alors en branle. Le battement d'aile du papillon, c'est bien connu peut provoquer un typhon en Thaïlande ou un tornade à Haïti. Le riz qui accroche à la maison, ce n'est rien et certainement pas un problème récurrent. Mais ici, loin de nos bases, l'évier est minuscule, la bonde vierge de sa protection filtrante et le plongeur parfaitement novice en la matière, et quelque peu distrait.

    Après bien des grattements de tampon vert, des abus d'huile de coude, le plongeur vida sa colère et le contenu de la gamelle soulagée de son surplus, dans l'orifice qui n'en pouvait mais ! La suite nous prouva qu'en agissant ainsi, l'homme était téméraire et la tuyauterie encombrée.

    Le petite peuple de passage en ce lieu de villégiature bourgeoise, alla dormir le ventre repu et la vaisselle propre. L'affaire semblait oubliée quant au petit matin la troupe se leva guillerette et innocente de la tragédie sournoise qui ourdissait tout près de là. Un plus matinal que les autres pénétra dans la salle de bain et s'étonna alors de l'état de la baignoire.

    « Mais qui a vomi nuitamment en ce réceptacle inapproprié ? » hurla-t-il à la volée. Chacun de s'étonner alors qu'on pût l'accuser de pareille forfaiture domestique. Les dénégations de ce genre demandent toujours analyse fine et après un examen attentif de la baignoire, les suspects étaient innocentés et totalement blanchis.

    L'évier avait refoulé son humeur dans la tuyauterie voisine. Les mystères des canalisations souterraines à Paris comme ici demeurent impénétrables et seul monsieur Destop peut se vanter de sonder les cœurs et les entrailles de nos siphons récalcitrants.

    Morale de cette histoire :  quand on n'a pas l'habitude de faire la vaisselle, il est préférable de confier la chose à des mains beaucoup plus expertes et étonnamment féminines. J'entends déjà les cris d'orfraie de nos compagnes et je crois que leur colère est parfaitement légitime …


Traduction de la chanson :

 

Juste comme j'partais pour le squash
Avec mon "satchell" Adidas ==> Avec mon sac de sport Adidas
Mes "runnings" à velcros ==> Mes baskets à (fermeture) Velcro
Pis mon chandail de Mexico

Les égoûts ont r'foulé
Et la bécosse a débordé ==> la toilette a débordé
Y'avait des coliformes fécaux
Qui flottaient su'l'terrazo ==> Qui flottaient sur le carrelage

Fa'que j'ai fouillé les pages jaunes
Sous la rubrique du plombier
La "Plomberie Amazone"...
Tiens donc! C'est là que j'vas appeler

Quand le gars s'est pointé
Y'a ameuté tout l'quartier
Son muffler traînait à terre ==> Son pot d’échappement traînait par terre
Ça faisait un boucan d'enfer

(Y) s'est enfin stationné
Avec son Éconoline " jacké " ==> Avec son monospace surélevé
Deux tons, rouillé ==> Bicolore, rouillé
Patché avec d'la potée ==> Mastiqué

Y'a fouillé en d'sous d'son banc
Y'a pris son coffre à outils
Et d'un pas titubant
Y'a r'tontit pis y m'a dit : ==> Il est arrivé et m’a dit

Salut boss!!! J'm'appelle Guy, Guy Lafleur
Ben oui pareil comme le grand joueur! ==> (Grand joueur de Hockey)
Y'é où l'bobo qu'j'te répare ça
Fie-toi su'moi ça niaisera pas... ==> Fais-moi confiance, ce sera rapide
Au hockey j't'ais pas ben bon
Mais j'ai une bonne moyenne au bâton ==> fait plutôt référence au baseball…ou à des conquêtes féminines !
C'pas parce que ch't'un p'tit plombier
Que chu'pas capable de scorer... ==> Que je suis incapable de marquer (Définitivement, référence aux conquêtes féminines !!)


S'est installé en d'sous d'l'évier
Ça avait pas l'air de ben aller
Je l'entendais marmonner
Pis sacrer comme un gars d'chantier ==> Et jurer comme un ouvrier

Au bout d'une couple de minutes
Y s'décide à s' prendre un break ==> il se décide à faire une pause
Y s'est mis à m'parler d'lutte ==> Il s’est mis à me parler de catch (?! encore!)
A m'dire que c'était pas du fake... ==> A me dire que ce n’était pas du bidon

Y m'a avoué
Qu'y aimait pu' ça comme avant ==> Qu’il n’aimait plus autant le catch
Que l'Géant Ferré ==> qu’au temps du Géant Ferré (http://blog.catch-online.com/tag/geant-ferre/)
Lui dans l'temps y'était puissant

Y'était deux heures d'l'après-midi
Déjà y'empestait la boisson
Avec les gars d'la compagnie
Y'a dîné Chez l'Père Gédéon ==> Il a déjeuné dans une brasserie (le père Gédéon) où le service est effectué par de jeunes filles peu vêtues…

Y'm'a dit qu'y se t'nait aux danseuses ==> Il m’a dit qu’il fréquentait des bars de danseuses nues
Mais qu'depuis qu'sa femme était morte
C't'ait les salons d'masseuses
Pis les services d'escortes

Y'avait des spots en d'ssous des bras ==> Il avait des auréoles de sueur sous les bras
Pis y sentait l'vieux Velveeta ==> Il sentait le vieux fromage
Y'avait la craque de fesses à l'air ==> On lui voyait la raie des fesses
Avec la coupe Jaromir Jagger ==> Avec une coupe de cheveux impossible

Oh! Pis là ch't'écoeuré j'ai hâte qu'y sacre son camp Guy Lafleur ==> Oh ! Et là j’en ai marre, j’ai hâte qu’il fiche le camp, Guy Lafleur
J'en ai assez d'y voir la face pis d'l'entendre Me parler d'lutteurs
Au lieu d'jouer au squash avec les collègues du bureau
J't'obligé d't'nir compagnie à Guy Lafleur - Maudit wabo!!!  ==> Wabo : personnage d'un Amérindien un peu bizarre dans un téléroman des années 50-60.

S'est débouché une Budweiser
Il l'a calé en trois gorgées
Au bout d'deux-trois heures
Y m'a dit : " Boss j'ai terminé! "

En partant y'a fait un faux-pas
S'est enfargé dans l'répondeur ==> Il s’est pris les pieds dans le répondeur ( ??? )
Et comble de malheur
Son cancer démarrait pas... ==> Sa voiture toute pourrie ne démarrait pas

Fa'que y'a appelé un towing ==> Je lui ai donc appelé une dépanneuse
D'la compagnie " Sweet Lulaby "
Y' m'a dit : " Salut boss...!!!! "
En m'faisant des gros bye-bye

Par la f'nêtre j'y ai crié : " Sacre-moi ton camp maudit incompétent " ==> Fiche le camp, maudit incompétent!
" En plus d'être mauvais travaillant t'as l'air d'un cibole d'habitant!!! " ==> T'as l'air d'un paysan
Et depuis c'temps-là quand j'vois l'vrai Guy Lafleur à T.V.
J'ai toujours une p'tite pensée pour un gros plombier mal-élevé...


    Machistement vôtre.

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M
<br /> <br /> Point d'orfraie ! j'aime faire la vaisselle, car j'aime qu'elle soit faite comme je la fais. Point final.<br /> <br /> <br /> Et je suis ravie du ton de ce billet, rassurant; et léger comme une bulle de vaisselle propre...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> <br /> Bis<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C'est pour ça qu'il y a deux bacs dans les éviers de cuisine<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Je serai donc la première à réagir ?... l'orfraie ne sera pas de mise... j'aime faire la vaisselle, parce que j'aime qu'elle soit faite comme je la fais. Point final. Et je suis enchantée du<br /> ton de ce billet, rassurant, et léger... comme une bulle d'eau de vaisselle propre...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> <br /> Merci MJO<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ai reçu ton mesage mais mercredi c'était vendredi et je trvaillais toute la journée.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bulle de vaisselle, ça nous le savons !<br /> <br /> <br /> <br />