Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.
2 Novembre 2010
Fleury 05 – Esvres 09
Troisième défaite à la maison ; je vous déçois cinq sur cinq ! Les carottes semblent déjà cuites et il nous appartient maintenant de préparer l'avenir en retrouvant au moins un
jeu plaisant qui redeviendra efficace quand les joueurs y retrouveront plaisir et spontanéité.
Car, dimanche contre Esvres, c'est l'impression d'impuissance à renverser le cours des choses qui a sauté aux yeux des observateurs. Les « Vert & Rouge » étaient
parfaitement englués dans leur incapacité à donner du volume, de la vitesse et du bonheur à leur jeu.
Pourtant il y eu des progrès défensifs, il y eu des efforts qui se sont brisés contre l'inefficacité chronique et incroyable des buteurs. Chaque pénalité manquée était un
coup de massue sur la tête de joueurs qui n'avaient pas besoin de ça ! Le pied dans la tombe, c'est justement ce pied qui manque dans notre jeu pour occuper le terrain adverse et soulager les
avants, pour concrétiser les temps forts, pour ne pas rendre stupidement des ballons.
Mais le pied n'est pas le seul responsable. Il y a des imperfections techniques, une trop grande systématisation d'un jeu étriqué à zéro ou une passe, l'incapacité de franchir
le rideau défensif par les trois quarts, le manque de soutien lors des nombreuses initiatives d'un demi de mêlée trop vif pour ses partenaires actuellement.
Il y a enfin une usure psychologique qui transpire vraiment. Des garçons qui en dépit de réels efforts, baissent trop vite les bras et la tête et se dépensent sans vraiment
croire en leur chance de réussite. Le mal est profond et il éclate aujourd'hui après deux années de galère qui ont fait beaucoup plus de dégâts qu'on le pensait.
Le coup d'envoi est symptomatique de notre état mental. Une réception où personne n'ose affronter le geste nécessaire, une maladresse grossière sans aucune pression et en moins
de deux minutes, il y a déjà trois points dans la musette. Sans aucun effort, un adversaire venu pour ne pas jouer est déjà devant au score !
Quatre minutes plus tard, Fleury joue, perd le ballon sur un maul (secteur déficitaire ce jour) le récupère et est encore sanctionné au sol. Six points dans la musette,
déjà 3 en-avants et 2 pénalités ! Sans rigueur et discipline, rien n'est possible …
Sans réalisme tout est perdu. Fleury réagit, occupe le terrain et multiplie les temps de jeu sur deux actions de révolte. La première est constituée de 7 temps de jeu, 7 passes
seulement et se termine par un premier échec au pied. La seconde est presque une copie conforme : 5 temps de jeu, 4 passes et un nouvel échec au pied qui assomme les joueurs.
La suite sera une alternance de ballons rendus au pied, sur en-avant ou au passage au sol et d'échecs au pied qui ne permettent pas de retrouver cette indispensable confiance
dans ce sport. En fin de mi-temps, une première action échoue de très peu à l'aile, elle prépare au seul éclair du match avec une pénalité jouée par les avants et un reversement pour les trois
quarts avec Gaël qui file marquer en bonne position. La transformation facile est manquée et laisse encore une fois Esvres devant au score 5 à 6.
Les visiteurs viendront une dernière fois dans notre camp, obtiendront une pénalité sur une de nos nombreuses fautes pour virer aux oranges avec un avantage qui sera définitif
5 à 9. La suite sera du même tonneau : inefficacité, maladresses, énervement et impuissance.
Fleury joue le plus souvent dans son camp, englué dans un filet adverse et incapable de le franchir. Pas de conservation, pas d'occupation, des touches défaillantes, de trop
rares ballons vendangés et la défaite comme issue injuste mais parfaitement inéluctable et encore des échecs au pied !
39 ballons joués dans un match, c'est indigent ! Soixante quatre passes pour tout le match, nous sommes à la diète … Vingt sept ballons rendus avec 7 en-avants ( 1 en-avant
toutes les 9 passes !), 8 ballons rendus au pied dont deux donneront des situations d'essai à l'adversaire.
Dans les vestiaires, il y avait écrit « combat, conservation, concrétisation ». Les deux derniers points ayant été oubliés, la défaite a, une nouvelle fois,
« récompensé » le manque de maîtrise technique. Une fois de trop !
Exaspérément vôtre