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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Faire campagne

Paradoxe urbain

 

 

 

La classe politique dans son ensemble n'a jamais été aussi peu représentative de la population nationale tant par ses origines sociales, son niveau de fortune, ses pratiques quotidiennes. Il y a véritablement une parfaite dichotomie entre le pays réel et cette caste monarchique qui prétend représenter ceux dont ils ignorent tout depuis toujours.

Le plus paradoxal dans cette fracture qui fit la bonne fortune d'un candidat jadis, réside dans le vocable utilisé par ces tristes personnages lorsqu’ils battent le rappel pour obtenir des voix. Ils se mettent en campagne eux qui ont éventuellement une résidence secondaire en cette campagne si éloignée de leur univers.

Battre la campagne justement est ce qu'ils font à longueur de mesures quand ils sont au pouvoir, vidant les territoires de tout ce qui permettrait aux derniers Mohicans de vivre sur un pied d'égalité avec leurs concitoyens des grandes villes. Villages, bourgs, hameaux, fermes sont systématiquement oubliés par ceux-là même qui quelques jours avant l'échéance se mettent en Campagne.

Je force le trait. Ils n'oublient jamais un passage par le salon de l'agriculture pour montrer leur attachement à la vraie France, à ses valeurs, ses traditions, sa culture et son agriculture. Puis, remettant leurs habits de lumière, ils oublient dans l'instant les promesses et les déclarations pour faire de ce pays, un vaste désert intérieur.

Nous savons ce qu'ils sont alors de grâce, exigeons non pas qu'ils changent et s'amendent, c'est rigoureusement impossible, mais pour le moins qu'ils cessent d'utiliser le mot CAMPAGNE pour cette pratique superficielle, trompeuse, hypocrite qui consiste à flatter la croupe des futurs électeurs.

Ce qu'ils font c'est du démarchage, du racolage après collage, de la publicité mensongère, de la flagornerie de marché, de l'exhibition fallacieuse, de la comédie de boulevard certes mais certainement pas de plein champ. Les seuls sillons qu'ils connaissent sont ceux d'un hymne guerrier qu'ils abreuvent de leurs voix insincères.

Qu'ils laissent la campagne aux ploucs, aux bouseux, aux culs-terreux, aux pécores, aux paysans, aux déshérités de toute sorte qui vivent loin du centre de leur univers. Ce changement de vocable serait le meilleur service à leur rendre à la fois pour leur mettre une bonne fois le nez dans le tas de fumier qu'ils fuient avec le plus extrême dégoût mais plus encore pour pointer du doigt leur immense responsabilité collective sur le délabrement des conditions de vie en rase campagne.

Toutes leurs décisions, tous leurs investissements, toutes leurs mesures visent à rendre la vie plus agréable aux gens des villes tandis que dans le même temps, ils ne cessent de mettre des bâtons dans les roues aux rats des champs, tout juste bons à mettre un bulletin dans l'urne. Ces gens-là ne font pas campagne, ils la défont, la détricotent, la déshabillent, appauvrissent avec une constance et une régularité jamais démentie depuis le début des cinquante poisseuses (1980 - 1990 - 2000 - 2010 - 2020).

Le poudré qui aspire à rester en place est à ce titre le plus parfait paradigme de cette caste méprisante qui ne peut concevoir l'existence en dehors des dorures des palais nationaux. Il y a d'ailleurs là une incongruité républicaine. Vous m'expliquerez un jour pourquoi nos grands élus ont besoin de vivre comme des Princes alors qu'ils se prétendent républicains. Il y a vraiment tout à revoir dans cette monarchie vérolée par la grande bourgeoisie qui s'est accaparée la représentation nationale.

À contre-plongée.

 

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Mais si les amis du poudrés sont passés par chez nous, au fin fond du Loiret à Gien. <br /> Fiers et dominateurs ils ont fait souffler un vent mauvais, mais lisez plutôt : <br /> <br /> <br /> Ce 29 mars 2022 à 19h30, les (très) peu nombreux fidèles d’Emmanuel Macron, venus du Giennois et alentours étaient invités à rencontrer 3 députés et un ministre de la Macronie dans l’auditorium modeste mais, pour le coup, surdimensionné du centre Anne de Beaujeu.<br /> <br /> Il était question de débattre, mais surtout de réaliser le panégyrique des 5 ans du régime entre Gilets Jaunes, Crise sanitaire et Guerre en Ukraine, évènements millénaristes selon Marc Fresneau, ministre délégué aux relations avec le Parlement.<br /> <br /> La tonalité était fidèle à l’apophtegme de Jack Lang sur le passage de l’ombre à la lumière, sauf que l’ombre était avant 2017, et comme le disait une députée de l’Essonne présente, il n’est pas question de « revenir en arrière ». Magistral Macron qui a su traiter ses opposants avec respect contrairement à d’autres (les Gilets Jaunes, les antipass ?), ne pas monter les Français les uns contre les autres (piqués contre non piqués ?), compter dans le concert des nations pour sauver l’Ukraine (Macron le courage ?)<br /> <br /> D’autres chantiers sont en cours et ceux qui osent critiquer les résultats qui ne sauraient tarder sont des « Y a qu’à, faut qu’on » insiste Marc Fesneau. Voire pire encore des populistes qui n’aiment pas la France (donc pas Macron) tels ses adversaires principaux. Car disons-le, il y a du sectarisme chez Marc Fesneau, de la remise au pas contrarié contre ceux qui écoutent les « fake news », contre ceux qui parlent d’une démocratie malade du covid (qu’ils aillent voir en Russie), contre la traitrise de Zemmour et Le Pen « en admiration devant Poutine ». Mais les populistes vont perdre comme aux USA (grâce à Dominion ?).<br /> <br /> C’est dit, Fesneau a ses bêtes noires auxquelles il faut rajouter Mélenchon, Trump, un certain professeur Nimbus ( ?) et les complotistes.<br /> <br /> Mais qu’ils prennent garde, car le ministre pratique la démocratie à la Macron.<br /> <br /> Quand, dans l’auditoire, Samuel Bourgeois évoque le bilan 0 mort COVID par les soins donnés à l’Hôpital Saint Jean de Briare, quand il demande quand seront réintégrés les 15 000 soignants suspendus, Fesneau s’en prend à sa personne et refuse de traiter la question. Quelques excités pro-régimes hurlent à sa place : « tais-toi » ou « ils avaient qu’à se faire vacciner ».<br /> Le ministre chargé des relations avec le Parlement tranche : il faut se plier aux règles.<br /> Comprendre se plier à ses règles. Car il les impose dans le débat en refusant de répondre et en interdisant Samuel Bourgeois de micro.<br /> <br /> C’est aussi aux règles que doivent se plier les soignants, oui ils n’ont qu’à se faire vacciner comme c’est la règle qui a été imposée par un certain ministre chargé des relations avec le Parlement : celui-là même qui a fait voter cette règle à des parlementaires godillots.<br /> <br /> Ambiance d’un régime, microcosme de Macronie.
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C
Xavier Collet<br /> <br /> La loi du plus fort, du plus riche, du plus corrompu, du plus véreux ...<br /> <br /> On peut continuer indéfiniment avec cette secte qui injurie la démocratie à chaque action entreprise.<br /> <br /> Le mépris, l'indifférence aux gens, la vulgarité sont les marques de cette bande honteuse<br /> <br /> Et le pire, c'est qu'ils sont persuadés d'agir pour notre bien, contre notre stupidité de plouc<br /> <br /> Qu'ils dégagent