Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Hippocrate et Damocles

Main dans la main

 

 

 

Notre époque est formidable ; elle permet de revisiter les mythes tout en repensant notre manière de penser ce qui se convenait naturellement il n'y a pas si longtemps. La médecine en ce domaine a fait le serment de bousculer les codes, de transgresser les règles, de mettre à mal ce qui jusqu'alors passait pour naturel.

La sophistication protocolaire met à mal les principes déontologiques auprès de soignants qui sous la contrainte (ce que j'espère) ou par conviction (ce qui ne m'étonnerait nullement) se précipite dans les circonlocutions protocolaires pour entériner le grand n'importe quoi sans le moindre esprit critique. Je sais mes propos abscons, je rends ici la monnaie de leur langue aux Mandarins des comités scientifiques qui ont fleuri partout où un médecin est bien plus utile qu'auprès des malades.

Pour accéder désormais à un acte médical, il faudrait passer, si on les en croit par un organisme centralisateur, numérique et dit-on : facilitateur. Le candidat potentiel au soin doit être branché ce qui jadis ne se faisait qu'en cas de besoin avec des perfusions ou des appareils de contrôle. C'est le dernier usage qui a été retenu par cette société du fichage en rendant pratiquement incontournable le passage par Doctolib qui n'est qu'une vulgaire société visant à faire des bénéfices et à vendre des données.

Malheur à qui se refuse à user de cette commodité pour les yeux et les oreilles du grand frère du flicage, il n'aura pas même accès à un standard téléphonique, chacun devant se faire le fossoyeur des emplois locaux. Bien-sûr on va nous asséner en haut lieu que c'est pour nous simplifier la vie qu'on la complique à plaisir tout en la rendant plus difficile encore du point de vue matériel. Mais ceux qui gouvernent et dirigent ne sont pas là pour nous assurer des jours meilleurs, ils agissent pour enrichir encore un peu plus ceux qui sauront se montrer généreux avec eux.

Vous devez subir une intervention chirurgicale, c'est donc que vous avez un souci de santé pour lequel nous nous garderons bien d'accoler un adjectif. Rien n'est jamais bénin dans ce cas sauf pour ceux qui ont décrété que le malade doit se présenter en bonne santé pour entrer à l’hôpital ou en clinique. Un principe qui ferait hurler de rire Hippocrate et tous ceux qui n'ont jamais trahi leur serment.

Le malade en puissance a donc une épée de Damocles au-dessus de la tête. S'il est positif au fameux test universel et panacée, il ira se faire voir ailleurs. On ne plaisante pas sur ce point, cette obligation incontournable de la médecine pour gens sains. Pire même, il sera mis à l'isolement, sans possibilité de consulter ni de voir du monde. Le purgatoire avant l'enfer qui lui est promis.

L'inscription obtenue sans recours à la maudite plateforme après moult récriminations, le patient découvre que les horaires sont d'une précision diabolique. Le rythme d'un test toutes les cinq minutes prouve que nous entrons dans l'ère industrielle de la médecine de masse et d'urgence. Hélas, cette exigence suppose un corolaire : l'inconfort du patient.

La file d'attente se déroule en plein air devant un rond-point particulièrement passant. Comme la température extérieure est de deux degrés, l'attente constitue une fort convenable occasion de compléter la gamme des possibles en contractant une petite grippe saisonnière. La médecine étant devenue une affaire commerciale, l'heure est aux promotions.

Par contre, la précision des horaires imposée par une gestion rigoureuse de la logistique se fracasse à l'absence de contrôle des arrivants. La file s'organise au gré des arrivées, personne ne vient contrôler leur temporalité. Ce n'est donc pas pour simplifier la vie des clients qu'on leur impose cette procédure tape à l'œil.

Le patient, le terme le plus adapté pour qui tente l'aventure de se faire soigner, n'a d'autre solution que de faire le pied de grue dans les frimas automnaux avant que de subir la désormais incontournable inspection nasale, toujours aussi désagréablement intrusive. Armés de leur Sésame, les survivants recevront alors le feu vert pour aller verser quelques suppléments tarifaires pour engraisser cette énorme machine plus gourmande en argent qu'en éthique.

Ainsi va l'existence du malade qu'on détrousse tout autant qu'on maltraite jusqu'à ce que le fil de l'épée ne finisse par céder pour lui porter le coup de grâce.

Inhospitalièrement leur.

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Bonjour Nabum,<br /> Je vois que tu es malgré tout cela en forme.. au moins verbale ????<br /> Pour ma part je ne cède pas à leur chantage de test ni d’injection de je ne sais quoi.. tant pis pour le ciné.. nous n’avons jamais cessé notre vie « sociale » et nos associations tournent avec des gens comme nous ! <br /> Vu le nombre que nous étions à la dernière manifestation .. ça bouge.. et c’est pas dommage..<br /> Nous voulons Vivre autrement et ferons tout pour virer ce Freluquet qui gesticule. <br /> Les endormis j’espere Aussi vont se réveiller et nous les accueilleront avec plaisir.<br /> Belle journée à toi...<br /> J’en profite pour dénoncer l’ancologue qui me suivais pour un cancer du sein (2014) il n’a pas voulu assurer le RV pris depuis quelques semaines car je n’avais ni pass ni test... Honte à lui !<br /> Il a du oublier le serment d’hypocrate pour celui d’hypoCrite. ..
Répondre
C
Martine<br /> <br /> J'adore les châtaignes <br /> Il faut m'en garder
M
Malheureusement nous sommes bien d’accord on pense la même chose..<br /> Une Mascarade... pas drôle...<br /> Nous partons chez des amis en Cévennes cueillir des châtaignes.. Vive la Nature. Tant qu’elle existe !<br /> Belle journée à toi Nabum
C
Martine<br /> <br /> J'ai accepté une seule dose avec le Johnsen et maintenant le corrompu au pouvoir veut nous contraindre à prendre le vaccin de son sponsor<br /> C'est une honte absolue, un forfait sans nom<br /> Les gens ne se rendent pas compte de la situation.