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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Ça lui coupe la chique.

Donald le bec dans l’eau, les autres "Mickey" devraient suivre le chemin.

 

 

Quelques jours avant qu’il ne soit plus rien ou presque, Twitter coupe la chique de l’inénarrable Donald, passé jusqu'alors maître dans l'esbroufe, la rodomontade, la forfanterie et l’entourloupe pour n’évoquer que quelques-unes de ses multiples facettes. Que faut-il en conclure ? Que la lumière est enfin arrivée chez les responsables de ce réseau ? Que c’est simplement la fin des haricots pour notre comique troupier ? Que le courage est aisé quand les jeux sont faits ? Chacun choisira son interprétation en jugeant cette décision à la fois fort tardive et manquant singulièrement de courage.

Laissons l'excité à ses dernières parties de golf et attachons-nous à la communication politique. Un responsable politique de haut rang ne se ridiculise-t-il pas en confiant sa propagande à de tels circuits ? On peut s’interroger au terme d’un mandat américain qui a donné le sentiment que les décisions politiques passaient par ce média dans une forme réduite au minimum. Non seulement cela relevait de la farce mais plus encore, cette pantomime prenait un sens puisque les journalistes du monde entier, relayaient les élucubrations informes de ce pantin pour en faire un objet d’information. Il y aura donc à ce titre un avant et un après Donald à moins que des règles internationales viennent codifier les pratiques du pouvoir.

Devant le phénomène, il est grand temps de légiférer, au moins à l’échelle de notre nation. Qu’un Président ou qu’un responsable national se contente de remplir sa mission et cesse de passer son temps (ou de le faire croire) en pianotant sur son téléphone prouverait à tous, qu’il est effectivement au travail, pour le bien de tous. Au lieu de quoi, nous en venons à penser qu’ils ne sont pas là que pour caresser dans le sens du poil le futur électeur en écrivant quelques lignes qui profitent de l’émotion de l’instant.

Monsieur le Président tweete à propos de la mort de cet artiste, évoque dans un message sa compassion pour les victimes, affirme sa volonté de châtier les criminels, félicite l’équipe nationale pour son brillant succès, exprime toute sa solidarité envers les gens de la rue… On peut ainsi suivre le clavardage incessant d’un homme si occupé qu’il passe son temps à commenter de manière absolument inconvenante l’actualité brûlante, celle sur laquelle le premier imbécile venu se brûle les doigts faute de prendre le temps de la réflexion et de la pudeur.

Rassurez-vous, il n’est pas le seul. Ministres, députés, sénateurs, maires et consorts sont tous des virtuoses de l’émotion calibrée, du commentaire qui fait mouche, de la déclaration non officielle qui fera bien plus d’écho que sa consœur. Le message ainsi consenti à la gourmandise du bon peuple, il n’y a plus rien à rajouter ni à faire. La politique ne se décide plus à la corbeille ou à la tribune, l’évolution du métier lui a donné une place de choix : les latrines.

Que le citoyen use de ces réseaux comme d’un défouloir n’est semble-t-il que l’expression somme toute logique du peu de cas désormais que les dirigeants lui accordent. C’est un exutoire, une manière d’affirmer malgré tout un désaccord qui ne change jamais rien aux décisions suprêmes, toutes prises contre lui. Mais que les décideurs viennent piétiner son dernier espace de liberté pour enfoncer plus encore le clou, est parfaitement insupportable.

La décence, la déontologie, la logique voudraient qu’un élu dans le cadre de son mandat ne soit pas autorisé à étaler son art consumé de la démagogie. Il y a tant à faire que ce petit exercice ridicule ne devrait pas même effleurer son esprit. Quant aux journalistes, nous devrions attendre d’eux qu’ils ne se fassent plus jamais les supplétifs de la misérable propagande de ces pantins.

Malgré tout je persiste et je signe cet appel à leur couper la chique. Pour nous redonner l’envie de retrouver le chemin, voilà une mesure salutaire que seul un comité citoyen serait de nature à imposer à ceux qui ne sont plus que des adolescents attardés, vaniteux et le plus souvent d’une vacuité affligeante.

Communicativement leur.

 

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