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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Avec un gros nez rouge !

 

Sus au linotypiste !

 

On ne prête qu’aux riches dit-on et le pauvre bougre devrait s’en réjouir. Voilà que le Berlaudiot, ce pauvre bouffon dérisoire, serait à l’origine de la chute de l’ancien échevin. Quel honneur ou quelle charge ! Il lui sera difficile ou impossible de se remettre de pareil fardeau qui soulage les véritables responsables tout comme ceux qui lui ont glissé dans le creux de l’oreille ce qui pourrait alimenter railleries et facéties, charges et pamphlets.

Le canard enchaîné se trouve relégué au second plan, loin derrière ce trublion qui pose soudainement au rang d’ennemi public numéro un. La belle affaire, n’en jetez plus la cour de justice est pleine, la diffamation pointe le bout de son ombre menaçante tandis que son gros nez rouge s’allonge indéfiniment sur sa face rubiconde. La victime trouve ignoble les facéties d’un clown tandis que rien n’est évoqué des joutes verbales entre anciens amis. Le bouc émissaire parfait n’a ni corne ni pouvoir !

Ceux qui l’ont informé pour qu’il fasse son miel de petites chroniques vachardes doivent se sentir bien protégés. Bonimenteur mais pas cafteur, il n’ira pas donner leurs noms, ils ont pignon sur rue et notabilité à préserver tandis que le malheureux passera commodément pour le mauvais objet de la contrée. Avouons-le tout de go, ils ont raison, rien n’est pire que l’humour et la dérision dans une citée engoncée dans une respectabilité de façade.

Ils montrent du doigt le vilain petit canard, celui qui sera bien plus facile à bâillonner que l’autre, le grand journal satirique du mercredi. Ils ne s’arrêteront sans doute pas là, cloué au pilori, brûlé en place du Martyre en 2022 pour le millième anniversaire du premier bûcher de l’hérésie, il sera celui qu’on mettra en charpie pour se réconcilier entre canailles. Les bonnes vieilles méthodes ne changent guère, un pour tous et tous contre un surtout si c’est un mauvais diable à écarteler en place publique pour crime de lèse respectabilité.

Le persifleur pourtant n’a fait que donner quelques saillies écrites à tout ce qui se disait sous le Loden dans les rues de la bonne ville. Il s’est fait l’écho, le répétiteur déformant, le comique de service sur lequel on va pouvoir tirer à boulets rouges afin d’épargner les véritables instigateurs des fuites. Comment peuvent-ils imaginer sérieusement que celui qui reste derrière son clavier peut mener l’enquête et moudre du grain dans son moulin à vent ?

C’est parfaitement dérisoire et chercher à comprendre pourquoi dans les milieux autorisés proches du pouvoir, un seul nom est sorti du chapeau pour le porter à la place de tous les véritables protagonistes. Cette rançon de la gloire est parfaitement excessive, absolument factice. Peut-on penser que les pics d’un guêpin sont en mesure de mettre à bas toute une équipe municipale ? L’échevin et les siens en sont les seuls coupables. Le Poil à gratter n’est jamais responsable de la démangeaison qui suit.

En attendant, connaissant les habitudes locales, le Bonimenteur aura sans doute bien du mal à trouver une estrade ou une audience dans la bonne cité Johannique, il saura contourner cette misérable censure. Si le bannissement ne se pratique plus, il est bien regrettable de ne pouvoir le jeter dans un cul de basse-fosse. Au lieu de quoi, il continuera à irriter ceux qui gouvernent par quelques fabulettes de son cru, bonimenteries passant l’actualité locale à l’encaustique, celle-là même qui s’évertue à être une inépuisable source d’inspiration.

N’espérez pas que le compte du conteur soit réglé par accusation publique qui au demeurant comporte des erreurs et des inexactitudes, des interprétations et des mensonges. Le citoyen-conteur n’a pas perdu la face et encore moins la farce. Vous pouvez déchanter, vous ne lui clouerez pas le bec sur votre sacrosaint autel de la bien-pensance. Ses écrits ne vont pas s’éteindre, il a même dans ses cartons un guide de l’Orléanais et un roman policier qui devront vous irriter encore un peu plus, pour son plus grand plaisir tout en tenant le rôle du fou du roi qui est plus que jamais nécessaire.

Émissairement leur

 

 

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Commenter cet article
J
"brûlé en place du Martyre en 2022 pour le millième anniversaire du premier bûcher de l’hérésie".<br /> C'est Nabum sait depuis longtemps qu'il est condamné au bûcher. <br /> L'échéance approche et il persiste dans l'hérésie.
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C
Jean<br /> <br /> Un roman arrive en septembre qui allumera la mèche<br /> <br /> Il ne leur restera plus qu'à placer les fagots<br /> De mon côté, comme je suis un homme de paille, ça ne va pas brûler longtemps