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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Marchands de mouron.

Il y a de quoi s’en faire.

 

 

Le Mouron, appelé aussi Mouron des Oiseaux, est une herbe très commune qui poussait en toute saison et que l’on retrouvait un peu partout dans Paris, même dans les endroits les plus inattendus. Une herbe comestible que des marchands ambulants revendaient pour la soupe, mais aussi dans les jardins pour amuser les enfants qui voulaient nourrir les oiseaux.

Les temps ont bien changé, l’herbe folle n'intéresse plus grand monde dans nos jardins ou bien nos assiettes. Quant aux oiseaux, ils désertent le ciel et les enfants ne songent plus à les nourrir. Les marchands ambulants se sont grimés en cyclistes transportant des repas indignes à des consommateurs incapables de se faire la cuisine. Oui, vraiment, le monde marche sur la tête.

Pour se faire du mouron désormais, point n’est besoin de courir les rues. Il suffit d’ouvrir un média à la solde de l’industrie pharmaceutique pour découvrir effaré le nombre croissant du nombre de cas positifs. Les oiseaux de mauvais augure se délectent de semer la peur et l’effroi dans une population qui avale cette potion amère pour mieux se soumettre le moment venu au vaccin salvateur.

Qu’importe la réalité, l’essentiel est de semer à tout vent, d’abrutir une population à la cervelle de moineau qui gobe sans le moindre esprit critique des nombres tronqués, dénués de tout comparatif raisonnable et privés des références essentielles pour la compréhension du problème. Le bon peuple se fera ainsi du mouron tandis que les instigateurs de cette manipulation internationale aspirent à un changement de société. Ceux-là espèrent bien se frotter les mains et s’en mettre plein les pognes après la grande crise si bien orchestrée.

Ils auront repoussé la vague environnementale, organisé une crise économique d’une telle ampleur que la survie au quotidien sera la seule préoccupation digne d’intérêt. Ils auront de plus méthodiquement supprimé toutes les libertés individuelles et collectives au profit d’un ordre nouveau prétendument sanitaire. La peur des forces de l’ordre qui ont désormais presque tous les droits faisant le reste.

La culture, pas celle du mouron, mais cette odieuse activité promue par des rebelles hirsutes, des anarchistes irrespectueux, des esprits subversifs, des intellectuels libres de toute attache financière avec les grands groupes médiatiques, des scientifiques ne touchant rien de l’industrie du médicament est désormais bâillonnée. Le coup est parfait et seule les spectacles insipides et inoffensifs comme ceux du Puy du fou demeurent autorisés.

Mais qui pousse ces marchands de mouron patentés à trahir ainsi la déontologie du journalisme et plus encore la population pour lui faire avaler des couleuvres et des informations parcellaires, erronées ou tronquées pour reprendre le venin d’une idéologie de la terreur ? C’est bien là la question. Agissent-ils par simple esprit servile pour obéir à des patrons de presse presque tous au service du pouvoir ? Ont-ils perdu tout sens critique pour divulguer ainsi à longueur de journée les inepties de l’heure ?

Ils sont les chiens de garde de ceux qui vont pousser les moutons à se faire piquer pour sauver la planète en dépit des principes immuables de l’immunité collective, des prouesses de l’organisme humain pour lutter contre les agressions virales. Ceci ne rapporte malheureusement pas d’argent, ce qui dans ce système est une aberration. Le vaccin mondial sera le tremplin du fameux rebond d’une économie de marché qui ne manque jamais d’air pour conditionner les masses.

Menteusement leur.

 

 

 La Chanson du Marchand de Mouron



Petits serins, petits moineaux,
Passez la tête à vos barreaux,
Je viens des bois et de la plaine,
De mouron frais ma hotte est pleine.

Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron !

Au long des prés et des ruisseaux,
Des champs tout blonds aux verts coteaux,
Parmi la mousse et la bruyère,
Je vais cherchant la graine amère…

Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron !


Pour vous cueillir le picotin,
Je m’éveille, dés le matin,
Car, la nuit, mes songes fidèles
Sont pleins de chants et de bruits d’ailes.

Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron !

Je suis le père des oiseaux,
Et, dans leur prison de roseaux,
Tous, quand je chante par la ville,
Frissonnent au perchoir mobile.

Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron ?

Amis à l’œil luisant et noir,
Vous vous croirez libres, ce soir,
Quand, à la grille de vos cages,
S’étaleront mes gais feuillages.

Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron !

Merles, pinsons, chardonnerets,
J’ai vu vos frères des forêts,
Et j’ai des nouvelles certaines
Des bois, des monts, et des fontaines.

Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron !

Je les vois venir, par milliers,
Quand je passe au fond des halliers,
Et, pour me jaser dans l’oreille,
Plus d’un se pose à ma corbeille.

Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron !

Louis Bouilhet

1821-1869


 

Condisciple de Flaubert au collège royal de Rouen, il en deviendra plus tard un ami intime. Louis abandonne ses études de médecine puis devient professeur de littérature et ensuite conservateur de la bibliothèque de Rouen. Il fut membre du mouvement des romantiques et des parnassiens.

 

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