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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Un climato-sceptique.

Après lui, le déluge.

Un climato-sceptique.

CO2 désamour.

 

 

 

J’ai assisté à une conférence d’un expert, spécialiste du climat sur un sujet nécessairement d’actualité. Ami de Claude Allègre, l’homme est un climato-sceptique, remettant en cause la doxa générale qui, selon lui, prêche un catéchisme écologique avec ferveur et tous les moyens médiatiques. Notre homme, schémas à l’appui, fort de 100 000 ans d’histoire du climat, démontre que le CO2 n’est pas plus responsable du réchauffement que le beurre en branche, qui comme chacun doit le croire, ne fond pas sous l’effet des rayons solaires.

Nous devons tenir pour acquis cette thèse, accepter d’être les sujets d’une formidable manipulation planétaire dont les visées semblent nous échapper. Interrogé sur les desseins de ceux qui prêchent la théorie du réchauffement, l’homme fait un signe mobilisant trois doigts. L’argent serait encore une fois le nerf de la guerre médiatique. Le GIEC est un rouleau compresseur et non penseur, visant à faire émerger une nouvelle économie : celle de la transition écologique.

C’est donc avec courage que notre expert pourfend les idées reçues, s’oppose à l’unanimité générale, ose la parole quand ceux qui comme lui, défendent une autre thèse sont vilipendés, montrés du doigt et persécutés. C’est le zorro du thermomètre, le Saint Bernard du baromètre, l’ange gardien de la croissance. D’après lui, nous sommes au cœur d’un vaste complot planétaire de l’oligarchie médiaco politique dont le but ultime serait de nous faire cracher au bassinet sans changer de système économique.

La Planète a toujours connu des alternances de périodes glaciaires et de fort réchauffement. Nous serions encore bien en-dessous des époques chaudes qui permirent l’épanouissement des grandes civilisations. L’espoir est donc permis si on en croit notre bonhomme, de voir surgir une nouvelle ère de prospérité et de culture. L’optimisme fait vivre…

Mais en bon spécialiste, notre conférencier se borne à rester sur son seul domaine de compétence. La surpopulation, l’épuisement des ressources naturelles, la pollution, l’océan de plastique, l’anthropocène, … tout cela ne le concerne pas. Seul le climat trouve grâce à ses yeux et devant ses courbes, il se donne le droit de tirer des plans sur la comète. Si la Terre vient à manquer d’eau, nous irons la chercher dans les couches profondes du sous-sol ! C’est évident, la science et les progrès techniques auront toujours réponse à tout.

Présenter les écologistes, les décroissants, les lanceurs de l’alerte naturelle comme de dangereux prophètes de malheur, des fidèles d’une nouvelle religion qui exclut sa chère science du paysage, ne peut être admis par notre virtuose de l’analyse des graphiques. Il suffit pourtant de regarder autour de soi pour comprendre que la nature a profondément changé, que l’homme a désormais posé sa patte sur le destin de la planète.

Lui n’en démord pas. Il ne faut pas s’alarmer. Tout cela n’est rien par rapport à la formidable capacité de la Terre à supporter le chaos, à dépasser les crises et les catastrophes, à se jouer de toutes les calamités (à l’exception des humains sans doute). Trump serait donc le seul visionnaire dans l'aréopage des têtes pensantes. Le réchauffement serait de la foutaise et la fournaise n’est pas pour demain. J’admire l’aplomb de celui qui affirme à contre-courant, je n’en reste pas moins perplexe devant sa capacité à nier l’évidence.

Il se peut que le CO2 ne soit pas en cause, qu’il ne fasse qu’accompagner un mouvement plus vaste, qu’il ne constitue qu’un bouc émissaire fort commode permettant de créer une nouvelle fiscalité verte. Mais pourquoi user de sa science pour anesthésier les consciences ? Si notre mode de vie n’est pas responsable des évolutions en cours, il nous conduit néanmoins vers l’abîme et de cette évidence, le savant ne veut pas en parler ! Lui c’est le climat et rien d’autre. Ponce Pilate se lavant les mains dans un Océan de béatitude !

Je sors de cet exposé avec une profonde colère. Tant d’énergie mise à détourner le problème pour, par le biais de quelques pirouettes dédouaner son cher ami le dioxyde de carbone et ne rien trouver de mieux que de prétendre que tout est normal. Les espèces menacées, les peuples en souffrance, les calamités en route, les maux innombrables provoqués par notre mode de vie peuvent remercier le climatologue serein. Après lui, le déluge mais pour l’heure, tout va bien !

Incompréhensivement sien.

Un climato-sceptique.
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K
Cataclysme rime avec cynisme : affairisme.<br /> Cependant, la majeure partie des mammifères a disparu, les forêts rétrécissent, les sols se goudronnent extensivement au rythme de la faune marine de plus en plus médusée... <br /> Le pire s'annonce et aucune solution viable ne parviendra à l'éviter.
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C
Kakashi<br /> <br /> Moi aussi je suis inquiet et cet personnage avait une si bonne consicence