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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

Dépression ou des pressions

Le parlement de la honte.

Dépression ou des pressions

L'intérêt général en déprime

 

 

Ainsi donc, confier la souffrance au travail à ceux qui depuis belle lurette, pour la plupart, ont coupé tout contact avec la vie professionnelle est la plus grave méprise que le peuple souverain a commise. La chambre, qu’elle fut haute ou bien basse, est composée de gens bien habillés qui ne risquent pas de faire une dépression.

Conditions de travail confortables, salaires très convenables, considération de leur environnement immédiat assurée par une obséquiosité qui ne se dément pas en dépit des immenses responsabilités de cette classe politique incapable d’infléchir le réel, tout est réuni pour ne pas risquer la plongée dans les bas-fonds de la conscience. Ceux-là sont définitivement à l’abri d’un mal qui selon eux n’existe pas.

Une journée de perdue au parlement à écouter les élucubrations des insoumis qui osent affirmer qu’un mal sournois ronge les travailleurs. La belle affaire, la jolie manipulation que voilà fomentée par ces mal-embouchés qui osent défendre la cause des gens d’en bas. Ceux-là même qui ne sont absolument pas représentés dans les travées de ces hémicycles, ainsi nommés parce qu’ils ne représentent pas plus de la moitié de la société et encore, le compte est large.

Non monsieur, les travailleurs, les employés, les fonctionnaires ne souffrent pas au travail. C’est la thèse officielle qu’il convient de défendre quand on est en marche en fermant les yeux sur la réalité, sur les contraintes de plus en plus fortes qui pèsent sur les salariés, malgré les principes délirants qui prévalent à la gestion des individus, pour répondre aux pressions exercées par les mandataires du patron.

La dépression est de bien peu de poids face aux pressions des représentants du Medef et des grands tourmenteurs de la société. D’ailleurs, reconnaître ce fameux Burn-Out qui ne peut se passer de son anglicisme, ce serait mettre à mal les finances publiques et la caisse des entreprises. Car voyez-vous, on ne prend des décisions qu’en fonction de critères économiques, jamais dans l’intérêt des individus.

C’est la seule leçon à retenir de ce nouvel épisode déplorable des aventures d’une République coupée de sa base, d’une caste en sustentation, en apesanteur. Les dorures de nos palais les aveuglent, ils ne sont pas capables de voir le pays réel. Ils pérorent, débattent, tiennent des discours coupés des vrais gens qu’ils continuent de confier, pieds et poings liés aux nouveaux esclavagistes modernes

Plus de droits, plus de protection, la loi de la jungle appliquée à toutes les couches inférieures d’une population désormais privée de médecin, d'hôpitaux, de services publics, d’ascenseur social, d’égalité des chances. Ils affirment pourtant qu’ils sont nos représentants, élus en notre nom pour défendre nos droits. Quelle farce !

Inutile d’attendre quoi que ce soit de cette chambre gagnée par la fièvre des sommets. Rien de ce qui nous arrive au quotidien ne peut les émouvoir. Ils sont la honte de la République, celle qui croyait encore à la devise gravée sur le fronton de la honte. La Liberté est en miettes, l’égalité est une illusion et la fraternité est depuis longtemps remplacée par la lutte des uns contre tous les autres.

Rien ne change, les inégalités ne cessent de progresser et ceux qui sont en charge d’assurer un tant soit peu d’équité dans les règles du jeu ont clairement pris fait et cause pour une toute petite minorité de privilégiés, de nantis, de canailles, de fraudeurs fiscaux. Comme la rue est anesthésiée, que la populace endormie par des médias aux ordres des profiteurs, que les contre-pouvoirs n’existent plus, il ne peut rien d’arriver de fâcheux dans cette France à l’électroencéphalogramme plat. Les carottes sont cuites, la contre-révolution est En-marche pour le cinquantenaire de 68.

Irrévérencieusement leur.

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