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Chroniques au Val

Ligericus sum, nil Ligeris a me alienum puto.

La guinguette nous claque la porte !

Retour aux affaires navrantes

La guinguette nous claque la porte !

Les bateleurs n’y ont plus leur place.

 

La mode en bord de Loire est à la guinguette. C’est tendance, c’est dans le vent d’autant plus aisément qu’on y partage la musique et le repas en plein air. Quelques tables, un bar, une installation sommaire et le tour est joué. Ajoutez-y une scène ou un petit espace scénique et vous avez les ingrédients pour passer de belles soirées d’été en compagnie d’amis.

 

La mode attire toujours les requins : ceux qui ont les dents longues et sont peu enclins à se soucier du respect de l’esprit. Car voyez-vous, pour eux, ce genre d’endroit est surtout une belle opportunité d'imposer leurs goûts musicaux, de se faire quelque argent sur le dos des gogos tout en renforçant la domination d’un genre sur un autre ou simplement de faire place aux copains dans le mépris de la diversité et de la tradition.

 

On ne peut se réclamer du terme guinguette et tourner le dos à la musique des parquets, au chant francophone et à une certaine conception du partage musical. Il en faudrait pour tous les goûts et toutes les générations ; ce n'est certes pas le cas ici où on ringardise d’entrée ce qui ne convient pas à ces jeunes loups ou à ces vieux beaux qui sont dépositaires de la programmation.

 

Dehors, les chanteurs à texte, les diseurs d’histoire, les amoureux du bal musette et les musiciens traditionnels. Ici, on veut un public jeune qui viendra boire et faire la fête. Les vieux, les nostalgiques, les cultureux, les intellos n’ont qu’à passer leur chemin : la nouvelle guinguette n’est pas tolérante, elle est dans l’esprit du temps.

 

Il faut y faire du bruit, laisser place exclusivement aux musiques amplifiées, aux groupes exotiques, aux ensembles hétéroclites à consonance étrangère. Chanter en français n’est plus de saison. Il faut repousser l’idée que les paroles ont la plus petite importance dans une chanson. La guinguette réclame des musiques de fond qui permettent de boire, manger et discuter sans faire l’effort d’écouter.

 

Nous avions été invités dans un de ces estaminets de l’éphémère, installé en bord de canal et de Loire. Nous y avions distrait et fait rêver un public familial, celui-là même qui déplaît tant aux nouveaux prescripteurs musicaux. « Promis, juré, craché, vous serez dans notre programmation l’an prochain, d’autant plus qu’on vous a demandé de venir gracieusement cette année ». Les belles promesses n’engagent que les naïfs et nous sommes de la revue et pas du catalogue 2016.

 

Car voyez-vous, la programmation a été confiée à des professionnels de la chose, un tourneur qui ne prendra pas la peine de venir nous écouter et s'enquérir de ce que nous proposons. Son idée est forcément faite à l’avance : c’est de la merde, c’est vieillot, c’est pas dans le projet de notre nouvelle guinguette. Nous allons redonner un coup de ripolin et pour ce, il est préférable de faire avec du neuf !

 

Je souhaite bonne chance à ces gens si méprisants. Ils vont sans doute être surpris de la virulence du propos : je leur dois bien ça, tant leur message de rejet fut mal vécu et d’une indélicatesse honteuse. Ils ont la prétention de connaître le goût du public en évacuant une partie de celui-ci. Si la démarche n’est pas nouvelle, qu’elle se fasse sous mandat d’une municipalité me semble être scandaleux. Le propre de tel établissement festif, provisoire et convivial devrait être d’accueillir la diversité et non d’établir une hiérarchie en fonction d’un public visé.

 

Qu’ils aillent au diable puisqu’ils m’ont jeté dans le canal. Je me charge de leur accrocher cette jolie casserole aux fesses. Je m’offre cet ultime plaisir de leur sonner les cloches Bollée avant de tourner le dos à ces gens trop importants pour qu’ils daignent s’intéresser à un modeste bateleur et son ami le ménestrel. Nous ne jouons pas dans la même cour que ces gens-là et j’en ferai part à ceux qui ont mis en place de tels gougnafiers. C’est le seul plaisir que m’offrira cette nouvelle guinguette si tendance !

 

Orphéonnement leur.

Photographie de mes bons amis de la REP

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G
Et pourtant, des jeunes écoutent apprécient encore la chanson française, qu'elle soit récente ou plus ancienne. J'en suis témoin, du haut de ma vingtaine d'années.<br /> <br /> Mais bon, il y a toujours ceux-là qui imposent leur gouts du marché.<br /> <br /> Si je passe à la guinguette du quai loire, je leur demanderai où sont les musiques et chansons, justement, de guinguette.
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C
Lesueur<br /> <br /> Le parc des langues fanées ...<br /> <br /> La nôtre surtout, celle de France<br /> Laissons ces criminels poursuivre la transformation de notre Français en langue morte.<br /> <br /> Ils sont si résolument modernes ....<br /> <br /> Courage, l'histoire ne rendra raison
C
GG<br /> <br /> Ils trouveront bien quelques noms à vous offrir en guise d'alibi culturel<br /> <br /> Mais ne cherchez pas à les conviancre. Le mal est fait, notre langue agonise dans leur bouche
L
Merci jeune homme pour vos remarques.Pendant 4 ans j'ai fait partie de cette guinguette,<br /> il est vrai que les jeunes aiment aussi la chanson Française cela fait partie de notre patrimoine.Je fais partie de la charrette éjectée cette année ,cela fait très mal !!!! Cette année la guinguette se situe au parc des longues allées, leur programme est lamentable . Avec toute ma sympathie.. Maguy.
K
Nabum,<br /> <br /> Mon analyse s'est fourvoyée alors dans des sentiers labyrinthiques qui ne sont pas.<br /> <br /> Comme quoi, sur un sujet on ne peut peut sérieux que la discrimination, on peut dire tout et son contraire, et n'importe quoi ! Je suis résolument moderne !<br /> <br /> Vous êtes trop vieille France pour être apprécié, trop français pour être discriminé. Où vous placez alors ? <br /> <br /> En Maison de retraite ? Vous êtes trop jeune et trop en forme ! Votre cas est compliqué...
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C
Kakashi<br /> <br /> Mon public effectivement doit se trouver en maison de retraite ou bien à l'école primaire<br /> <br /> Hélas, ces deux catégories n(ont pas leur mot à dire, ils doivent subr le choix des décideurs qui savent mieux qu'eux ce qu'ils aiment<br /> <br /> Il faut accepter cette réalité et ne pas chercher à se faire entendre dans les grandes villes et les lieux à la mode
K
Je crains que la diversité ne soit plus française mon humble ami ; aussi, le constatez-vous à vos dépens: vous l' aède diseur et votre complice ménestrel êtes victimes de discrimination.<br /> <br /> Discrimination de l'âge dans une société dont les oreilles affectées, n'écoutent plus qu'une partie de sa jeunesse, allant des dignes héritiers de mai 68 jusqu'a ces nouveaux français, en passant par les lobotomisés, et délaissant complètement l'autre, déméritante par son absence de focale médiatique.<br /> <br /> Discrimination de la langue française et de son éclat intellectuel comme artistique, dans une société de plus en plus au goût d'anglicismes niais sans saveur. Deux grands perdants: le français et l'anglais, langue aussi riche et noble que la nôtre, au demeurant.<br /> <br /> Discrimination de la culture, lorsqu'on souhaite remettre l'esprit d'une tradition française à la dictature d'une société intouchable, diverse et sans relief, sans fond, sans âme, sans histoire, sans peuple ! Les voies du progrès sont impénétrables de tous progrès typiquement français.<br /> <br /> Discrimination de l'accoutrement vestimentaire dans une société plurielle malade de se distinguer par l'image qu'elle renvoie à la vue des autres, de ses origines non françaises, de ses croyances religieuses, de son genre, de sa sexualité etc... L'identitarisme est bon du moment qu'il n'est pas français. Les premiers sont les tenants des droits de l'homme. Les seconds sont les fascistes ! M'enfin, regardez vous ! Votre ami Casimir et vous êtes deux hérétiques et vous vous sapez comme des régionalistes d'antan ! De plus, vous êtes deux hommes blancs, deux mâles point mijaurées, point chichiteuses, vous cumulez ! Comment voulez-vous qu'on vous respecte ? <br /> <br /> En résumé, vous n'êtes pas en odeur de sainteté au pays de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. Vous êtes trop vieux et trop français ! Deux ringards ! Deux représentants d'une France passée. <br /> Un comble pour deux êtres qui prônent la tolérance et la diversité ! <br /> À val de route au Val de Loire, à vau l'eau au fil de l'eau !
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L
Et vous ? Mr caca je ne sais quoi.;de quel droit méprisez vous de cette façon ces deux personnes que je qualifie de poètes ?....ce sont deux talentueux " personnages "...mais votre imbécillité de jeune coq "prout prout "que l'on devine dans votre façon d'écrire n'a pas sa place dans ces endroits.....alors écartez vous de ces chemins vieille France dont je fais partie !
C
Kakashi<br /> <br /> Victimes de discrimination ? Vous plaisantez !<br /> <br /> Pour ces gens qui détiennent la vérité, le pouvoir et les médias, nous sommes des imbéciles, des ringards, des propre à rien mais qu'on ne rejeté pas pour crime de différence mais bien parce que nécessairement médiocres sont qui défendent une langue abandonnée, une histoire méprisée, une tradition dévoyée.<br /> <br /> Nous ne sommes pas repoussés, nos désirs et nous envies nous mettent à la marge de ce monde résolument moderne C'est donc notre faute